Hommage à Jean-Louis BASTIDE
Merci Monsieur le Curé de me permettre, ici, de rendre un hommage public à celui qui fut un « Citoyen d’honneur » de notre cité.
Jean-Louis BASTIDE qui s’en est allé rejoindre Annie dans ce ciel qui le préoccupait depuis toujours et dont il me parlait souvent au Lycée J.B. DUMAS ; il y a 50 ans déjà.
Né à ROBIAC, j’avais eu la surprise de le rencontrer, ayant choisi mon village pour y exercer aux côtés de Monsieur MAILLE, le métier médical. Ici, pays de villages isolés, c’est quelqu’un qui compte, un docteur, et la gratitude des populations a donné souvent leur nom : «Place Dr Roques, Place du Dr Guynet, Rue du Dr Chevalier-Lavaure, Avenue Chaillot »…
Le Médecin de campagne fait naître et ferme les yeux ; il ne connaît pas de repos complet la nuit et avale les kilomètres sur d’impossibles chemins.
Il éprouve l’intimité des familles et porte leurs difficultés en gardant secrètes les siennes…
Jean-Louis a fait belle équipe avec Paul MAILLE, Norbert REY, Guillaume DAVID pour secourir les Barjacois et tous les gens même lointains. Cet esprit de secours, tout naturellement, l’a porté à s’engager comme Pompier volontaire. Quelle fierté était la sienne d’être Capitaine dans sa belle tenue ! Il était comme obsédé par cette mission qui exige compétence, disponibilité totale, humanité et désintéressement. Il communiquait ses connaissances aux jeunes volontaires et partageait avec tous une sincère fraternité de combat contre les malheurs publics, propre aux Pompiers.
Jean-Louis était un homme bon, généreux, affectueux.
Comme s’il avait peur de ne pas être aimé, il sortait souvent de son cartable un pot de miel, d’oignon sucré, quelques légumes de son jardin pour l’offrir et nous dire qu’un bon aliment est le meilleur des médicaments.
Débordant d’énergie, il sortait sans problème de son métier pour faire les tâches humbles et physiques qu’il avait vu faire par son père mineur cévenol. Il coupait son bois, cultivait ses salades, récoltait son miel et mijotait ses petits plats… Cela s’achevait à la guitare, à l’amitié.. l’amour.. la joie. « Ca m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille » nous murmure-t-il encore….
Nous ne croyions pas si bien dire quand nous chantions :
« … A quoi peut leur servir de se lever matin…
eux qu’on retrouve au soir désarmés, incertains…
dites ces mots ma vie et retenez vos larmes… »
Car Jean-Louis, homme de métier, était aussi homme de culture. Pas d’une culture pour lui, mais une culture pour partager, pour offrir, pour aider les autres à sentir, à comprendre, à s’élever. C’est ainsi qu’il présidera les « Soirées Musicales de Barjac » avec Hubert, Michèle, Richard, Claude, Thérèse, René, et bien d’autres, donnant aussi concerts, pièces de théâtre, expositions, à un village qui n’en demandait pas tant. Autant d’actions bénévoles et difficiles qu’il avait eu le bonheur de voir institutionnaliser par la suite…
Le métier, la vie publique, l’amitié ne le détournaient pas de ses enfants Maguy, Hélène, Anne-Lise, Henri. Il vous a toujours tenu la main, montré le chemin du travail, de la droiture. Ils vous ont lancé vers votre propre destin sans vous quitter des yeux, du cœur ! Qu’il parlait souvent de vous, avec la fierté de vous savoir bien grandis et heureux.
Il a fait de même pour nous, ses seconds amours, ses amis… Dans la musique, il nous dit « allez… allez.. ne vous chagrinez pas pour moi. Je ne serai pas seul… Je deviens simplement invisible… Je passe en vous pour toujours ».
Merci Jean-Louis, au nom du peuple barjacois, de tout ce que tu as donné.
Edouard CHAULET
BARJAC – le 28/01/2009
Jean-Louis BASTIDE qui s’en est allé rejoindre Annie dans ce ciel qui le préoccupait depuis toujours et dont il me parlait souvent au Lycée J.B. DUMAS ; il y a 50 ans déjà.
Né à ROBIAC, j’avais eu la surprise de le rencontrer, ayant choisi mon village pour y exercer aux côtés de Monsieur MAILLE, le métier médical. Ici, pays de villages isolés, c’est quelqu’un qui compte, un docteur, et la gratitude des populations a donné souvent leur nom : «Place Dr Roques, Place du Dr Guynet, Rue du Dr Chevalier-Lavaure, Avenue Chaillot »…
Le Médecin de campagne fait naître et ferme les yeux ; il ne connaît pas de repos complet la nuit et avale les kilomètres sur d’impossibles chemins.
Il éprouve l’intimité des familles et porte leurs difficultés en gardant secrètes les siennes…
Jean-Louis a fait belle équipe avec Paul MAILLE, Norbert REY, Guillaume DAVID pour secourir les Barjacois et tous les gens même lointains. Cet esprit de secours, tout naturellement, l’a porté à s’engager comme Pompier volontaire. Quelle fierté était la sienne d’être Capitaine dans sa belle tenue ! Il était comme obsédé par cette mission qui exige compétence, disponibilité totale, humanité et désintéressement. Il communiquait ses connaissances aux jeunes volontaires et partageait avec tous une sincère fraternité de combat contre les malheurs publics, propre aux Pompiers.
Jean-Louis était un homme bon, généreux, affectueux.
Comme s’il avait peur de ne pas être aimé, il sortait souvent de son cartable un pot de miel, d’oignon sucré, quelques légumes de son jardin pour l’offrir et nous dire qu’un bon aliment est le meilleur des médicaments.
Débordant d’énergie, il sortait sans problème de son métier pour faire les tâches humbles et physiques qu’il avait vu faire par son père mineur cévenol. Il coupait son bois, cultivait ses salades, récoltait son miel et mijotait ses petits plats… Cela s’achevait à la guitare, à l’amitié.. l’amour.. la joie. « Ca m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille » nous murmure-t-il encore….
Nous ne croyions pas si bien dire quand nous chantions :
« … A quoi peut leur servir de se lever matin…
eux qu’on retrouve au soir désarmés, incertains…
dites ces mots ma vie et retenez vos larmes… »
Car Jean-Louis, homme de métier, était aussi homme de culture. Pas d’une culture pour lui, mais une culture pour partager, pour offrir, pour aider les autres à sentir, à comprendre, à s’élever. C’est ainsi qu’il présidera les « Soirées Musicales de Barjac » avec Hubert, Michèle, Richard, Claude, Thérèse, René, et bien d’autres, donnant aussi concerts, pièces de théâtre, expositions, à un village qui n’en demandait pas tant. Autant d’actions bénévoles et difficiles qu’il avait eu le bonheur de voir institutionnaliser par la suite…
Le métier, la vie publique, l’amitié ne le détournaient pas de ses enfants Maguy, Hélène, Anne-Lise, Henri. Il vous a toujours tenu la main, montré le chemin du travail, de la droiture. Ils vous ont lancé vers votre propre destin sans vous quitter des yeux, du cœur ! Qu’il parlait souvent de vous, avec la fierté de vous savoir bien grandis et heureux.
Il a fait de même pour nous, ses seconds amours, ses amis… Dans la musique, il nous dit « allez… allez.. ne vous chagrinez pas pour moi. Je ne serai pas seul… Je deviens simplement invisible… Je passe en vous pour toujours ».
Merci Jean-Louis, au nom du peuple barjacois, de tout ce que tu as donné.
Edouard CHAULET
BARJAC – le 28/01/2009
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