Le décès de Georges Frêche

Commentaires

Diane Picot a dit…
Monsieur Frêche, vous étiez comme chacun d'entre nous, en équilibre entre votre "moi" divin et votre "moi" pygmée.( J'écris cela sans connotation raciste, citant approximativement "Le Prophète" de Khalil Gibran ). En ce qui vous concerne je préfère dire :" Vous oscilliez entre les soupirs de la vierge et les cris de la fée ".
Qui connaît encore Nerval par coeur à présent ? Je ne vous appréciais guère, il est vrai, je hais le racisme. Mais j'adore la poésie et, entre autres,Les Nuits de Musset. Puisqu'il semble que vous affectionniez particulièrement celle de Décembre,en voici la fin pour ceux qui n'auraient pas la chance de la connaître. Elle est de circonstance.

LA VISION

Ami, notre père est le tien
Je ne suis ni l'ange gardien
Ni le mauvais destin des hommes
Ceux que j'aime je ne sais pas
De quel côté s'en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.

Je ne suis ni dieu ni démon
Et tu m'as nommé par mon nom
Quand tu m'as appelé ton frère
Où tu vas j'y serai toujours
Jusques au dernier de tes jours
Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.

Le Ciel m'a confié ton coeur
Quand tu seras dans la douleur
Viens à moi sans inquiétude
Je te suivrai sur le chemin
Mais je ne puis toucher ta main
Ami, je suis la solitude.

Alfred de Musset.
Diane Picot a dit…
erratum !
"Les soupirs de la Sainte et les cris de la fée".
Pardon.