LA BASTILLE EST PRISE
puis on s'est arrêté de compter, il en arrivait de toutes les avenues...
Paris était redevenu le Paris de la révolution, celui des sans-culottes, celui de Gavroche !
Tout au long du cortège, les fenêtres s'ouvraient, des petits drapeaux étaient agités, la joie était dans la rue, l'espoir renaissait, la victoire pointait son nez. Paris vibrait à nouveau, au rythme du cœur des communards.
Le matin, très tôt, les trains, les cars montaient vers la capitale. Pour nous, le départ de la gare de Nimes était joyeux. Arrivés à la gare de Lyon, nous retrouvions des camarades du Languedoc-Roussillon et commencions à manifester dans la gare.
Après le train, c'était l'interrogation : combien allions-nous être ? Quel succés ?...
jusqu'à l'arrivée à la place de la Nation.
Et là, ça a commencé : les camarades arrivaient de toute part, des français, bien sûr, mais aussi, Andres, un bolivien, José Zappata, un colombien, beaucoup de grecs, des parlementaires de Bruxelles... L'ambiance festive était bien soutenue par les fanfares, les gens chantaient dans leur langue on entendait du grec, de l'italien, de l'espagnol, de l'allemand, du sud-coréen : tout le monde chantait l'Internationale, chacun dans sa langue, mais tous unis vers le même but : prendre le pouvoir !
Enfin l'arrivée à la Bastille !
Un village de tentes (journaux, livres, tracts, gourmandises...) était installé.
Des tribunes pour les musiciens, pour recevoir Didier Porte viré de France Inter, Pierre Laurent et notre porte-parole : Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon a été accueilli au slogan : Résistance.
Notre candidat a fait un discours tranquille, mais avec toujours le même accent vibrant, fort, enthousiaste, convaincant.
Après avoir chanté l'Internationale et la Marseillaise, le poing levé, comme il se doit, et comme personne ne semblait pressé de repartir, le discours de JL Mélenchon a été projeté une deuxième fois sur les grands écrans et écouté encore avec attention.
Nous avons regagné notre train, heureux de cette journée, qui permet d'envisager, ce qui au départ n'était pas évident, que notre victoire est possible.
Pierre SALLES
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Stop à la misère et place au peuple .