BARJAC 11 Novembre 2012








"Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri" écrivait Aragon qui connut cette boucherie comme médecin .
J'ai rappelé un par un les noms des 43 Barjacois tués, les gueules cassées, les fous mais aussi le nom du soldat caché,fusillé pour l'exemple comme ils disaient, à 20 ans, ce qui fit quitter Barjac à la famille Dallen. Jaurès avait raison de dire " le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage"Honneur aussi à ceux qui refusèrent cette guerre, avant, pendant et en tirent les leçons après!




Commentaires

Anonyme a dit…
Cette guerre de tranchées si atroce ............

"Je viens à vous tremblant encore, en aveugle que j'étais dans les boyaux visqueux des Hurlus, en aveugle épouvante de déchiffrer dans les parois de terre les baguettes d'os, la peau plissée, flottante comme au sortir d'un bain, de ces poings froids des morts dont s'armait la terre à l'abri de quoi nous attendions notre tour.

Ô sursaut de ma chair qui abhorrait de croire que ce fut une main !

Négation de mes pieds qui refusaient bestialement de fouler ces reins roides, ces faces essoreillées de nageurs sur le dos, où la curiosité, balançant l'épouvante, accrochait ces moustaches collées, ces yeux poisseux, ces deux yeux bleus."
"La Percée" - Jean Bernier