Gendarmerie de Barjac: Inauguration
Inauguration de la Gendarmerie
12 octobre 2013
Monsieur
le Préfet,
Monsieur
le Député, Conseiller Régional,
Messieurs
les Généraux, Colonels, Commandants, Chef d’Escadron, de Brigade,
Messieurs
les Officiers, Sous-officiers, militaires,
Monsieur
l’Aumônier, Monsieur le Pasteur,
Messieurs
les Présidents d’associations des Médaillés Militaires, Porte-drapeaux,
Mesdames,
Messieurs les Musiciens,
Mesdames,
Messieurs les Maires, Elus de la Communauté de brigade,
Mesdames,
Messieurs les Gendarmes actifs ou retraités,
Monsieur
le Chef des Pompiers, Messieurs les Pompiers,
Mesdames,
Messieurs, Chers amis,
Dès 1799, au moins 4 gendarmes sont présents à Barjac aux côtés d’une
milice bourgeoise armée. En 1831, la gendarmerie est située dans le centre,
près de la mairie, chez Jean-François MALARTRE (propriétaire des Capucins),
avec 5 gendarmes et 16 personnes. Nous
avons les noms. Un quartier de Barjac porte le nom de l’un d’eux :
« Carcasonne ». En 1846, la gendarmerie gagne la Rue Basse où se
trouve la salle des arts martiaux actuellement. 5 gendarmes et 15 à 20
personnes louent les lieux à Monsieur ALZAS, filateur propriétaire de l’auberge
le « Lion d’Or », puis à Monsieur LATOURRE qui achète cet immeuble
« de rapport ». En 1973, la Mairie achète l’immeuble, et les
gendarmes gagnent l’immeuble neuf de Monsieur MARRON pour 40 ans.
En 2006, la Municipalité achète ce terrain, délibère en 2007 pour une
construction et le ministère approuve en 2009. Avec la souplesse d’un verre de
lampe, le dossier architecturé par Monsieur MERCIER, et suivi par le gendarme
BOURLART, fait des navettes au ministère. La construction a mis un an. C’est
la première fois donc que les gendarmes logent dans des locaux publics
–municipaux-, toujours leur immeuble aura été financé par des particuliers
visant un revenu…
Nous avons fait ce choix pour valoriser les demandes de postes à Barjac, à un moment où les
services publics : Poste, Perception, Ecoles, étaient menacés… pour que
les heures d’ouverture soient élargies, les postes pourvus (il en manque
2 !), selon les vœux de citoyens exigeants pour la sécurité.
Terrain et travaux ont coûté 1.3 millions d’Euros TTC, pour 3 T4, 1 T5
et les bureaux avec les studios des 2 gendarmes adjoints, avec la silhouette du
château des Comtes du Roure, l’eau chauffée par le soleil, la pompe à chaleur
et les poêles à bois Godin.
Nos financements proviennent du ministère de la défense : 163 426
€, 20 459 € du Conseil Général/Régional et ERDF, 3 800 € de la sénatrice
LAURENT-PERRIGOT, d’un emprunt 760 000 € sur 30 ans à 3.6 % à taux constant. En
mettant 214 000 € de fonds propres, la Commune recevra un loyer de 61 095 € et
payera une traite de 42 000 € par an. Nous regrettons de ne pas récupérer la
TVA et de devoir payer les taxes départementales, soit 7 500 € !
Les entreprises à remercier :
·
SARL
AEPL : gros œuvre,
·
SAS PELLET
et LAUPIE : VRD,
·
LAGUEDOC CLOTURE : clôture,
·
ERIC Etanchéité
·
Entreprise
CHAMPETIER : carrelages
·
MGF
Ravalement : Façades,
·
SANIT
CHAUFFAGE : Chauffage et climatisation,
·
EST
RUBBO : Menuiseries,
·
SARL
PAITA : Electricité,
·
SARL
MATEU : Cloisons-Plâtrerie,
·
SERRE et
fils : Poêles,
·
RAOUX
Marc : Plantations et espaces verts
·
Bureaux
d’études : COORD Tech – CETEX et BET VIAL et la SOCOTEC.
Je remercie mes adjoints aux travaux, assidus et exigeants, Messieurs
IPSILANTI et PRAUX, ainsi que Madame VILLE-CHAULET, la comptable municipale.
Cette gendarmerie va à contresens du désengagement de l’Etat et de
la Nation dans le monde rural. Si je ne souffre pas de leur mise en cause,
de leur critique, qui est salubre, leur déclin nous menace.
Elle va à contresens du lobby sécuritaire privé qui enfle démesurément. C’est un
chiffre d’affaires de 10 millions en France, une approche très intéressée des
délits, voire même la fabrication des ennemis sociaux, pour faire des choux
gras.
Pour nous, l’affermage de la
sécurité des citoyens, sa réalisation par des milices communales ne sont pas
des solutions, mais des problèmes. Les missions sont complexes, demandent
indépendance et rigueur. La diminution de la présence humaine par l’illusion
technicienne n’est pas efficace. L’important c’est l’humain et le travail
avec les élus, les gens…
Bien sûr, on peut regretter la
culture du chiffre qui masque l’élucidation des affaires. Prenons l’exemple
« d’une prostituée, sans papiers, fumant du canabis », son cas
représente à lui seul 3 délits en une affaire ! Comptez-vous une affaire
résolue ou trois ?
Aujourd’hui, la délinquance
n’est plus celle de la survie du type « Jean Valjean », mais bien souvent
issue d’un défaut d’éducation et de scolarité avec les tentations de la société
de consommation, une délinquance qui créée un climat propice aux populistes.
Sans oublier aussi qu’il y a dans les 500 plus grosses fortunes du monde,
certainement plus de délinquants que dans les 25 000 Roms en France contre
lesquels on nous excite ! Mais ce sont des malfaiteurs invisibles aux
dégâts massifs qui paradoxalement nous irritent moins ! Les atteintes
au bien public, ce n’est pas que la détérioration de l’abribus et du barnum,
c’est la fraude fiscale, les infractions au code de la route ou au code du
travail…
Ce bel outil, la gendarmerie, ne sera
valable qu’avec des hommes et des femmes formés, complets, dévoués et liés aux
autres citoyens.
Vive
la Gendarmerie, Vive Barjac, Vive la France !
Edouard
CHAULET
Commentaires
Le village de caractère sera bien gardé ........