Ouverture de Chansons de Parole
Chers Amis du festival,
Je salue ceux dont je reconnais le
visage familier depuis plus de 20 ans pour certains.
Une forme de citoyenneté barjacoise
obtenue à l’ancienneté et par choix qui vous laisse vos racines dans de
nombreux pays et régions, et je souhaite la bienvenue aux nouveaux dans ce pays
de pierre, de thym et de platanes, au peuple âpre et discret que j’aime, défend
et salue ici.
Comment ne pas être au monde en ce
moment de fête et ne pas affirmer la solidarité
au peuple palestinien dont j’accueillais l’ambassadrice Leïla Chahid, il
y a peu.
La terre leur est étroite, leur
ciel fleuri de feu, les gravats grenats de sang…
La peur et la colère lancinent
leurs jours et les années ;
L’exil, ou leur vie pourrie tel est
le choix que leur laissent les oppresseurs… Tout humain résiste pour son pays.
Ce festival, je voulais le vivre de
bon cœur, pleins de rires et de chants, de beauté.
Comme l’écrivent Claude Roy :
« J’ai mal au cœur, mal à la terre, mal au présent. »
et Mahmoud Darwich :
« Le chanteur chante
Le feu et les étrangers.
Le soir était soir
Et le chanteur chantait.
Ils l'interrogeaient :
Pourquoi chantes-tu ?
Et il répondait :
Parce que je chante.
Ils fouillèrent sa poitrine,
Ne trouvèrent que son coeur.
Fouillèrent son coeur,
Ne trouvèrent que son peuple.
Ils fouillèrent sa voix,
Ne trouvèrent que sa tristesse.
Fouillèrent sa tristesse,
Ne trouvèrent que sa prison,
Fouillèrent sa prison,
Ne trouvèrent qu'eux-mêmes enchaînés.
Le feu et les étrangers.
Le soir était soir
Et le chanteur chantait.
Ils l'interrogeaient :
Pourquoi chantes-tu ?
Et il répondait :
Parce que je chante.
Ils fouillèrent sa poitrine,
Ne trouvèrent que son coeur.
Fouillèrent son coeur,
Ne trouvèrent que son peuple.
Ils fouillèrent sa voix,
Ne trouvèrent que sa tristesse.
Fouillèrent sa tristesse,
Ne trouvèrent que sa prison,
Fouillèrent sa prison,
Ne trouvèrent qu'eux-mêmes enchaînés.
Comme le disait Marx « un
peuple qui en opprime un autre ne saurait être une peuple libre »
Il faut que la Palestine soit un
état et vive en paix au côté du peuple d’Israël.
Le miracle renouvelé depuis 20 ans
de ce festival nous réjouit. Il est du aux forces ajoutées des petites mains et
des compétences, aux aides de la Région, du Conseil Général, de la commune et
symboliquement de la communauté.
Le payement de la dette dépouille
les collectivités et la culture souffre en premier des restrictions
budgétaires.
Je n’ai aucune certitude pour l’an
prochain sinon que comme dit V HUGO « le coût de l’inculture » est la
barbarie.
Notre marraine Anne Sylvestre qui
succède à mon ami Jean fête ses somptueuses années de chansons, d’écriture qui font d’elle
« une bâtisseuse de cathédrales » avec les pierres des mots.
Merci Anne
Je déclare ouvert le Festival
Edouard CHAULET
DIMANCHE 27 JUILLET 2014 RÉUNION AVEC LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE |
Commentaires
Nous étions nombreux à espérer ce texte ainsi que la poésie de Claude Roy que vous avez porté à notre connaissance.