Duncan, mon " aministré " perdu en beauté

Obsèques le 15 juillet à 10h  cimetière de Barjac

Les fleurs arrosées, la table mise, et comment, à 95 ans le peintre, citoyen d'honneur de Barjac, s'est dissout dans les lumières crépusculaires du Mazert. Salut l'ami !




Jo DUNCAN
Exposition Juillet 2001











         C’est toujours un spectacle rafraîchissant, une exposition de Jo DUNCAN. De châteaux en chapelles, d’offices de tourisme en restaurants scolaires… Partout où il envoie en ambassade de « Barjac  - le Mazert -  Gard - France » ses lignes baroques et ses joyeuses couleurs, notre galopin semble rajeunir et nous entraîner dans sa peinture de jouvence.
         Il n’y a pas de peintre précoce, contrairement aux musiciens… Dans la jeunesse, le peintre veut assimiler l’immense acquis de ses prédécesseurs, étaler toutes les techniques apprises pour aboutir lamentablement à une création de vieillard.
         Avec DUNCAN, nous avons affaire à des tableaux de gamin, c’est-à-dire de créateur libéré du fatras des anciens. Il atteint directement le cœur des gens sensibles des yeux. DUNCAN ne nous demande pas de connaître mais de réagir librement devant ses toiles marouflées. On apporte toute sa vie, ses joies, ses terreurs, ses angoisses, devant ses enluminures d’émail vibrantes, ses propositions pétillantes, spirituelles et charnelles… Les vies les plus simples sont les meilleures pour que la réaction se produise. A condition de croire encore un peu au père Noël, aux lutins, aux faunes et aux légendes de Brocéliande…
         Aujourd’hui, DUNCAN est conscient de sa force de conviction et de séduction, il est sûr de son art : c’est ce qu’on appelle un « Maître ».
Il accomplit, à quatre fois vingt ans, les tableaux qu’il rêvait de peindre à vingt cinq ans.
Dans chaque tableau notre œil est à la fête, comme aux feux d’artifice. Son titre, plein d’humour et de poésie, nous met sur une piste libre et ouverte mais le regard, rond et souvent noir de ses diables d’hommes, nous questionne avec gravité sur notre siècle et notre vie.
DUNCAN nous dégrise.
                                                                          
                                                                  Édouard CHAULET
                                                                  Maire de BARJAC

Dans la salle du conseil, 5 oeuvres de Jo Duncan 

 "La petite grenouille", acheté il y a 10 ans Comme un clin d'oeil au monde politique batracho- ubuesque

"Big news" une toile qu'il m'avait offerte pour mon élection en 1989 et qui figure à l'inventaire communal

 Atelier

En 1988 ,salle Nouet , j'avais organisé une expo " Arguments" avec Jo, Longchampt, Sylvère et Michez. Il s'est exprimé sur l'art. Georges Mérillon aussi.




Commentaires

Anonyme a dit…
Le Mazert étant une fabuleuse plateforme de lancement vers les étoiles ......... après les toiles.
Bel envol monsieur Duncan.
Que ma peine n'entrave pas votre chemin céleste ...........
Anonyme a dit…
Merci pour les photos de ces toiles monsieur le maire.
On ne peut rendre pleinement hommage à un peintre sans présenter son oeuvre !
Le tableau ne serait pas complet ........
Anonyme a dit…
La nature le pleure en pétales ........
Anonyme a dit…
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui va la mort qui vient la mort vécue .......
Paul Eluard
Edouard Chaulet a dit…
Quelle tristesse de voir que ses héritiers abandonnent sa maison et ses toiles !
Edouard Chaulet a dit…
Une œuvre doit être soutenue, montrée, vendue,. Helas, depuis 10 ans l'héritage n'est pas débrouillé.
Anonyme a dit…
Bonjour Monsieur Chaulet,

Mon conjoint a connu Jo Duncan lorsqu'il était enfant. Depuis quelques temps nous achetons des tableaux , des dessins, des pastels de Jo Duncan, dans l'idée de pouvoir organiser à Paris une exposition pour lui rendre hommage. Actuellement nous essayons de retracer sa vie, d'apprendre à le connaitre... Nous avons créer un compte wikipédia.
Peut-être à un moment, vous pourriez nous parlez de Jo Duncan.

Au plaisir,
Sandrine Le Goux.
sandrine.legoux75@gmail.com