"Mon maître d'école" Bubu à Barjac
Emilie Thérond, son ancienne élève, qui n'a perdu ni son livret scolaire ,ni ses souvenirs , sait ce qu'elle doit à son instituteur Jean Michel Burel. Elle a tenu à le filmer dans sa classe pendant quatre saisons pour sa dernière année. Un homme, des enfants ,un village...l'année s'écoule avec bonheur pour s'achever dans une intense émotion .
Bubu est venu en voisin de Saint Just et Vacquières parler du film, de l'école, de la mairie, de ses quarante années à instituer plusieurs générations de villageois . Son intervention faite de simplicité continuait le film dans le même ton: chaleur humaine, sincérité, amour du métier et de la campagne...
Les spectateurs se sont bousculés pour trouver une place...tous des anciens enfants venus retrouver leurs propres souvenirs , les émotions primordiales et mesurer leur dette. Le film d'Emilie va comme un gant à toute main qui écrit " en attaché". Et à Barjac ,un instit, un maire ,un film ,des gamins, on a ! Nous vivons une époque où l'opinion prend le pas sur les savoirs et la morale , où l'élève prend l’orgueil du client et se ferme au maître. La mélancolie reconnaissante d'Emilie n'est pas anecdotique ,elle fait de l'éducation et élève au respect républicain.
J'ai eu l'honneur de dire" au revoir" à une directrice ,M.Sarrazin ,qui avait passé trente huit ans dans son école et" adieu" à mon bon maître laïque M.Achard J'en ai encore le coeur chaviré.
Au générique apparait un nom François Chaulet...tiens ,je le croyais dans la finance et le voila dans la culture. Il n'aurait pas eu une mère et un père pédagos?
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