Eau Népal, chez les Tamangs

Dans la région de Chapakhori, à quatre heures au sud est de Katmandou, le Syndicat intercommunal d'eau potable de Barjac , 6 communes du Gard 6 de l'Ardèche mène un projet qui concerne 5000 habitants , 5 villages dans un habitat étagé et dispersé. C'est un des lieux les plus pauvres du monde.
Les financements proviennent du syndicat (16 000 €), mais surtout de l'agence de l'eau (165 000 €), du conseil départemental (16 500 €) et de l'intervention bénévole de l'ONG spécialisée d'ingénierie Aquassistance. Si on valorise tout le travail bénévole cela tourne autour de 330 000 €, comme nous l'avons dit à son excellence l'ambassadeur de France M. Carmona.
Il s'agit d'assurer la production de 200m3/jour pour les humains et le bétail à raison de 1à3 bovins et 5à7ovins par famille.à partir de 2 sources donnant chacune 2m3 /h.Le réchauffement climatique a tari les sources les plus hautes et c'est vers les plus basses qu'il faut, à pieds, sur des sentiers caillouteux, montants et malaisés, dans de lourds bidons de 40 litres, la remonter. Dans ce secteur, pas de mule ni d'âne pour la corvée....Une conférence internationale des femmes se déroulait à Katmandou..( Cf Word Women's Conférence in Katmandou). A deux pas, des femmes sont bêtes de somme. Leur libération ne passe pas que par le vêtement ou l'instruction mais avant tout par l'allègement des efforts physiques.et l'amélioration des conditions matérielles, Jean Valjean prenant la charge du seau de Cosette est un symbole français d'actualité merveilleux.
Des bassins de captages et de stockage, des pompes de refoulement pour surmonter la forte dénivellation si pénible aux humains, des tranchées de conduite vers des fontaines de proximité ( c'est la participation des villageois par leur travail) sont en cours de réalisation avec des entreprises locales très sélectionnées pour leur compétence. Jérôme, prenant sur ses congés et Jean Pierre, retraité, assurent l'ingénierie et Aquassistance les paiements avec l'aide de Perrine d'une association locale, épouse d'un jeune Népalais.
Un programme d'accompagnement, de formation, de suivi et de sensibilisation à l'hygiène est mis en place. La gestion du réseau est techniquement réglée mais un règlement administratif doit être étudié. 
Ce projet est le deuxième mené à bien par le Syndicat, après celui de Koussoukoingou au Bénin en Afrique. Virginie, mon assistante, a joué un grand rôle dans ces œuvres.

Un habitat étagé et dispersé desservi par des sentiers,
Des cultures de blé en terrasses étroites fumées par des tas portés à dos de femmes.


A 6 heures la maigre source est entourée des porteuses d'eau qui profitent de la lenteur des remplissages pour un brin de toilette et quelques échanges d'informations.

deux bidons, c'est 40 kg portés sur des km en pente raide
Une brouette aux usages multiples...
Un bassin de stockage .Ciment, sable, ferraille sont amenés à dos d'hommes
le bassin de captage avance bien

En fond de vallée, dans le torrent, lessive et toilette mais c'est 1000 m plus bas
Local technique et château d'eau en voie d'achèvement
Les ingénieurs contrôlent la belle ouvrage

Un réservoir achevé et quelques bénéficiaires
Et pourtant , un sourire! Oh ! sœur, du monde !
petite lessive à un fil d'eau en voie d'extinction.
MM Sangram et Lasso responsables politiques du secteur avec Perrine 



L’hôtellerie -restauration


sol de terre battue et chambre avec lit en planche
Des négociations parfois difficiles pour la relance d'un bassin menacé de ne plus être approvisionné par un vieux forage, en Anglais mais l'esprit de coopération l'a emporté.
 L'humus de fumier de chèvre est porté à dos dans les" accols" "faïsses" ou terrasses comme on dit en Cévennes où les pentes aussi ont été aménagées pour sauver les sols.





Quand les femmes triment, les hommes trinquent

Notre hébergement et les repas. Le plat national est formé de riz arrosé de soupe de lentille, avec un peu de viande de chèvre pour les hôtes. C'est bio...


  Tremblement de terre de 7,4 : beaucoup de morts, le patrimoine et les maisons des plus pauvres ont subi de gros dégâts.
Le SIAEP a reçu des communes de Barjac, La Bastide de Virac, St Privat de Champclos, et des entreprises Pellet, Amévia, la somme de 4000 euros, laquelle, en urgence, a servi à l'achat de tôles et d'une machine à faire des briques de terre séchée ...




La dévastation des rues,
d'un temple bouddhiste
du patrimoine très ébranlé



reconstruire
une machine bien utile mais pénible





pourvu que ça tienne et que ça ne recommence pas!

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