Barjazzeries
J'avoue craquer quand j'entends "What a wonderfull world" ou "les roses de Picardie" données en cool attitude à un public pris de transes, à l'ombre des platanes, accompagement de fontaine garanti ! Et le discours d'Alain Raybaud, sur lequel je reviendrai, génial !
JAZZ
EN BARJAC
APRES LES BELLES
PROMESSES VIENT LE TEMPS DES COUTEAUX FROIDS QUI SUPPRIMENT, TRANCHENT AU NOM DU
TERRIBLE PRINCIPE DE REALITE.
A Barjac, me direz-vous,
tout va bien, la cité semble infatigable et festivals et évènements culturels,
s'enchainent à un rythme parfois affolant. Cela mérite, comme le souligne, un
journaliste du Midi-libre, le respect. Mais, cette exception ne tombe pas du
ciel. Qu'il me soit permis ici de rendre hommage à notre maire Édouard Chaulet.
Sa principale qualité, je crois, est que c'est un homme têtu, très têtu. Ce qui
lui permet de ne jamais lâcher le morceau, laisser tomber, ce qui alimente sa
force de résister et entraine, depuis plus de 25 ans, son village. Il est un
point sur lequel jamais il ne cède : un euro donné pour la culture,
l'éducation, la vie associative ce n'est JAMAIS un euro de trop, un euro perdu.
C'est juste une petite graine, BIO évidemment, plantée au cœur des hommes pour
nous permettre de mieux « faire village », pour être plus fraternels,
plus ouverts.
Alors, quand il
y a 6 ans Bob Marzaguil est venu proposer d'organiser à Barjac, un festival de
jazz la réponse positive et l'engagement financier, matériel et humain de la municipalité,
était une évidence. Parce que le JAZZ est une grande musique. Née dans la
souffrance d'esclaves noirs dans le sud des « confédérés », de leur
exclusion du monde des nantis, des gens de bien, des blancs, ce blues de
« gens de peu » est devenu, au fil des voyages et des rencontres avec
d'autres formes musicales (chansons françaises, Joséphine Baker, Nougaro, Boris
Vian parmi tant d'autres, salsa sud-américaine) un patrimoine universel. Car
c'est un art qui puise dans des racines, une identité forte, mais pas pour s'y
enfermer, mais pour s'ouvrir au monde, aux vents du large.
L'actualité aux États
Unis nous rappelle encore ces temps pas si lointains où à la Nouvelle Orléans
les rues à l'ombre étaient réservées aux blancs et où à l'entrée de nombreux
bars ou saloons s'affichait la sinistre pancarte NO DOGS NO NIGGERS (interdit
aux chiens et aux noirs).
Alors, depuis 6
ans grâce à la passion et aux connaissances de Bob, aux efforts communs de l'Association
Plein Cadre, de bénévoles toujours plus nombreux de l'accueil de la municipalité,
par de belles journées d'août et de magiques nuits dans la cour du château, le
jazz résonne dans les rues de notre village trouvant dans nos vielles pierres
comme un écho naturel.
« BARJAC EN
JAZZ » une évidence qui dure et durera longtemps.
Juste vous
signaler pour terminer, dans ce programme où, « comme dans le cochon, TOUT
EST BON », 2 moments particuliers :
Le samedi 19 août pour la première fois
à Barjac, une parade à la façon de la Nouvelle Orléans, dans le style du mythique
groupe français « LES HARICOTS ROUGES » va parcourir les rues du
centre ancien de Barjac.
Le même soir, une soirée exceptionnelle
le « HARLEM FANTASY JAZZ ORCHESTRA » rendra un rare hommage au DUKE,
Duke Ellington ce compositeur de plus de 3 000 inoubliables morceaux, ce
pianiste génial qui vint en France et en Europe pour la première fois au début
des années 50 et que Boris Vian, plus que tout autre vénérait et qu'il
accompagna dans les nuits parisiennes.
QUE
10 ? CENT ? MILLE FESTIVALS
ECLOSENT
ET PROSPERENT DANS TOUS NOS VILLAGES
LONGUE
VIE AU FESTIVAL BARJAC EN JAZZ.
Alain
RAYBAUD
Conseiller
Municipal,Délégué à la Culture
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