19 mars 1962

Chaque année les anciens combattants en Algérie marquent la fin des hostilités obtenues par les accords d'Evian, ville dont le maire, Camille Blanc payera de sa vie lors d'un attentat de l'extrème droite  la tenue chez lui des pourparlers .La municipalité ,au temps où l'on ne parlait pas de guerre mais d'événement, de pacification ,d e politique de maintient de l'ordre (  les Algériens , eux , parlent de Révolution) a dénommé une rue de cette date.
C'est l'occasion de rappeler qu' une génération a eu 20 ans dans les Aurès, qu'elle a perdu 30 000 vies et gardé des blessures intérieures lourdes à la suite des atrocités vécues. C'est l'occasion de rappeler aussi combien Barjac a été un lieu d'hospitalité pour la population rapatriée victime d'une décolonisation violente.
Aujourd’hui cette période est devenue plus froide et elle peut être analysée sans trop de passion par les historiens.La conquête de ce territoire 7 fois plus grand que la France  fut difficile et atroce et même après la reddition de Abd El Khader, l'intranquillité ne cessa jamais. Des occasions de solution pacifique furent manquées ,en particulier en 1945.
L'actualité nous montre un peuple passé en 60 ans de 11 millions à 42 millions d'habitants, jeune ,donc et n'ayant pas connu cette époque tragique. Elle aspire à une démocratie et à la juste répartition de ses richesses. Quoi de plus légitime ! Avec le temps la haine s'en est allée...Il est de l'intérêt matériel et spirituel de nos deux peuples de s'aimer d'un bord à l'autre de la Méditerranée.

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