Cérémonie des Vœux - 11 janvier 2020
Barjac,
le 11 janvier 2020
Cérémonie
des Vœux
Madame
la Députée,
Monsieur
le Président de la Communauté de Communes de Cèze-Cévennes,
Monsieur
le Maire de Saint Privat de Champclos, de Labastide de Virac,
Méjannes représentant la Communauté de Communes,
Monsieur
le Chef de Gendarmerie, des Sapeurs-Pompiers,
Madame
la Présidente de l’Harmonie « les Enfants de Barjac »,
Mesdames,
Messieurs, Chers amis,
Cette
cérémonie des vœux est une instance majeure de la vie commune de
notre village : citoyenne, fraternelle et festive, parfois
tragique, comme après les attentats de «Charlie hebdo ». Elle
marque bien le début de l’année, d’autant que j’ai plein de
choses à vous dire. Trop ! Tout ne sera pas passé en revue,
tranquillisez-vous, mais il faut ce qu’il faut. D’abord les
vantardises, puis les problèmes et les inquiétudes. L’ensemble
vous indique notre visée, nos idées profondes.
Nous
avons exécuté 922 520 € d’investissements, et tout n’est
pas payé au 31 décembre :
-
Les réaménagements Route de Bagnols et sortie vers Bessas : 853 864 € dont 254 250 € pour l’eau potable et 54 250 € pour les égouts avec 3 000 € de plantations et 200 000 € de subvention du Département.
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Le mur de l’Esplanade : 224 000 €. Il ne bougera plus. Si vous voyez 2 petits cyprès qui ont été enlevés, signalez-le !
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Des achats fonciers : une oliveraie pour 15 000 € qui ajoutée à ceux de Canvien nous rendent auto-suffisants, comme dans un monastère ! Et des terrains au Cornier, pour des fruitiers et des arbres ornementaux. D’autres sont en cours d’achat auprès de la famille Raoux.
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L’école publique a été équipée en numérique pour 6 487 € avec l’aide de 50 % de l’Education Nationale. De plus, une « classe orchestre » fonctionne avec l’aide de l’école de musique de Cèze-Cévennes.
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Le Club de foot a vu sa subvention portée à 5 000 €, compte tenu de ses performances. Des pare-ballons ont été installés : 16 128 €.
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Les chemins et l’élagage des platanes de l’Avenue Chaillot : 75 175 €.
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Des travaux en forêt pour 7 590 € et l’acquisition de tables de pique-nique : 3 960 €.
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Des achats pour faciliter le travail du personnel des services techniques : un aspirateur de voirie « Gluton » : 17 545 €, un sécateur électrique, un souffleur…
-
L’acquisition de livres pour la bibliothèque : 3 950 € et de la sculpture « la Source » : 3 000 €, de guirlandes : 2 900 € pour les illuminations de Noël installées par nos soins, 6 000 € pour l’exposition sur la grotte, 5 000 € pour des volets en bois au Château.
De
gros projets sont «dans les tuyaux » :
-
le padel va sortir de terre,
-
la salle de sports à l’école,
-
la maison « Bertrand » est étudiée. Une belle rambarde a été réalisée par Didier SONZOGNI à qui nous souhaitons un bon rétablissement. Les voûtes sablées et des bancs installés par John PAGES,
-
la rue du Bouc attend quelques subventions pour sa réfection. L’Agence de l’eau ne trouve pas assez cher le m3 ! Et donc, nous refuse la subvention. Elle ne veut connaître que des regroupements, du gros, facile pour les grandes sociétés actionnariales.
-
l’entrée de Barjac à Plan Long est étudiée, dans le cadre d’une opération «bourg centre » menée avec la Région Occitanie…
Du
grain à moudre, comme on dit !
Je
me suis demandé si pour un 6ème
mandat, ce n’était pas trop lourd pour moi étant donné les
projets en vue. Je me trouve en forme avec une équipe expérimentée
et étoffée de 3 femmes et 3 hommes nouveaux.
Parmi
les nouvelles : 9 naissances. Il faut agrandir la crèche. 11
mariages et malgré 28 décès, une population de 1620 habitants.
21
permis de construire dont 5 constructions neuves. « L’atelier
fleuri » et la « ferronnerie Divol » complètent la
Zone d’Activités. Il nous reste 1 hectare.
Le
cinéma
a reçu 9 530 spectateurs pour 339 séances, soit 29 personnes
en moyenne. Souvent des rencontres et des débats ont lieu avec les
réalisateurs.
Prochainement,
« les Hivernales » du 24 au 26 janvier consacreront des
films latino-américains, avec soupe le vendredi et repas le samedi.
Des
concerts et 2 nouveaux festivals se sont ajoutés à la chanson à
texte et au jazz : le festival de tango et « Guitares en
Cévennes ».
Des
conférences en particulier sur l’agriculture ont été
accueillies.
Merci
aux associations qui font de Barjac un bourg où l’on peut ne pas
s’ennuyer.
J’en
termine avec les fanfaronnades en disant que le Tribunal
Administratif nous a donné raison dans le litige avec la Com Com à
propos du Centre de Loisirs.
Nos
soucis, autant les dire aussi :
-
le départ d’un médecin. Un projet de maison médicale est en cours. Pour quels docteurs…
-
Les Ordures Ménagères : que d’incivilités dans le tri et le dépôt derrière les murets de pierre ! Peut-être que certains se disent : « les taxes à 15.6 % sont si élevées que je n’ai pas à faire d’efforts » ! Ce n’est pas faux que c’est trop cher ! Sur Barjac, la taxe sur le foncier bâti et la redevance spéciale des commerces représentent plus que l’impôt foncier : bâti et non bâti ! Ça ne va pas. Je le dis à la Com Com d’autant plus que ce n’est pas prêt de se calmer, semble-t-il…
Au
bout des regroupements de Communes, il y a souvent des grands groupes
privés qui attendent de gérer nos O.M., l’assainissement, l’eau…
Les élus locaux s’empêtrent dans leurs filets et résistent
comme ils peuvent. Aéroports, autoroutes, Poste, chemins de fer,
téléphone… Tous les biens communs sont privatisés. Derrière,
les actionnaires se gavent, et en France plus qu’ailleurs. Merci le
banquier !
Côté
paysans, ce n’est pas mieux : 85 en 1984, 12 aujourd’hui à
Barjac. Pour « encourager » l’élevage des 6 troupeaux,
l’allocation de compensation pour Handicap National vient d’être
supprimée. Bientôt plus de bête pour nettoyer les terres, plus de
fumier pour le bio… Certes, à Barjac, l’impôt paysan a été
divisé par 2, mais cela ne va pas les sauver. Une autre politique
est nécessaire pour sauver nos campagnes. Il faut que leurs produits
payent leur travail.
Nous
avons appris que la Trésorerie qui était partie de Barjac à St
Ambroix, file à Alès. Dans combien de temps à Nîmes ?
Les
services publics et les mairies s’éloignent du citoyen, comme les
décideurs. L’économie de notre village a du mal. Les commerces
souffrent de la saisonnalité et du manque de pouvoir d’achat. Avec
3 mois de saison touristique, l’allocation chômage ne sera plus au
rendez-vous car la loi exige désormais 6 mois de cotisations.
Et
les retraites ? Depuis longtemps des futurs retraités
construisaient ou achetaient ici, pour prendre une retraite longue
avec un peu de pouvoir d’achat. Que va-t-il en être ? Après
64 ans, il est trop tard pour changer de pays, d’ailleurs si en
plus les médecins se font rares. Certes, il y a les pompiers, un
service public départemental et communal…
Notre
Conseil Municipal et tout le personnel sont tout entiers aux côtés
de ceux qui luttent pour des retraites par répartition, avant une
santé compromise. Il y va de l’économie de notre village où il
fait bon vivre ses années de repos méritées, mais aussi de toute
une civilisation, celle de la solidarité, de la mutualisation et non
du « chacun pour soi », avec au passage le rachat des
fonds de pension et des assurances rapaces bien représentées dans
les grandes instances politiques. En 1945, dans la France détruite,
nos parents ont inventé la Sécurité Sociale, la retraite. En ce
temps, le personnel politique était vertueux et ne confondait pas le
Public et le Privé, le bien commun et sa poche !
Dans
une France avec un Produit Intérieur Brut de 2300 milliards, il ne
se pourrait pas mieux partager ? Il ne pourrait pas y avoir
moins d’injustices ? Au nom de la concurrence et du
libéralisme, où va-t-on nous mener? La mondialisation, ce
serait la fin du code du travail : uniquement des CDD, des
sous-salaires, des précaires, des semaines interminables et des
retraités à la « Saint glinglin », comme en Inde ou à
Haïti ?
Partout,
on entend qu’il y a trop de lois protectrices, qu’il faut
travailler plus… Les progrès techniques, la productivité vont
vite, mais l’aisance qu’ils procurent n’est pas bien partagée.
Quand le social prend du retard sur l’économie, la crise s’aggrave
et les guerres menacent pour relancer l’accumulation, se tailler
des parts de marché... Non content de tirer sur l’Humain, la
Nature elle-même est pillée et maltraitée. Les sociétés scient
les branches qui les portent. La croissance des biens va de pair avec
la baisse des liens, le climat entre les gens se refroidit, si celui
de l’atmosphère se réchauffe dangereusement.
L’argent,
l’argent, l’argent, les malades de ça possèdent les ¾ de la
planète. Les Ghosn, les Arnault, les Leman Brothers, les Goldman
Sachs, Lagardère, Bouygues et compagnie, n’en auront
jamais assez…. Pour les ramener à la raison, de tout temps, du
travail des enfants de 5 ans, aux congés payés (1936), au SMIC
(1968), c’est l’union qui a payé, celle des ouvriers, des
salariés, des paysans et petits entrepreneurs, des éduqués, des
gilets jaunes et des élus, de ceux qui ne tournent pas leur veste,
de ceux qui sont fidèles à leurs origines, de ceux que vous
mandatez pour vous défendre, organiser votre quotidien et qui sont
dans vos luttes.
Nos
remerciements vont au personnel territorial :
-
Administratif, en particulier Cathy,
-
de voirie, souvent à la peine pour assurer les travaux de nettoyage,
-
de la cuisine centrale qui soigne les repas de nos enfants,
-
des écoles et du centre de loisirs,
-
du cinéma et de la bibliothèque.
Pour
un Barjac rayonnant, fraternel,
pour du bonheur ici et maintenant,
Vive
2020 !
Edouard
CHAULET
Maire de BARJAC
Chevalier des Palmes Académiques
Chevalier du Mérite Agricole,
Chevalier
de l’Ordre National du Mérite
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