Accueillir comme il faut


Aérogommage 



La porte qui sépare le profane et le sacré va s'embellir. En attendant la récréation d'un seuil de passage plus approprié à la belle voûte du balcon en anse de panier. 

Par ailleurs, une visite du clocher et de la toiture menée par le Curé, le Maire et deux membres expérimentés du comité paroissial a révélé de nombreux points défaillants qui vont nécessiter de plus lourds travaux. 

Pour la vie spirituelle, ST Laurent, l'éducation et les repas, l'école, la sécurité, la Gendarmerie, la santé la maison médicale, le sport, les terrains et salles, la vie associative, le château, la Commune de Barjac qui a perdu bon nombre de ses recettes doit redoubler d'efforts pour assumer son rôle de bourg centre. 




Le nouvel évêque du diocèse de Nîmes est venu se présenter à la communauté catholique de Ceze Ardèche assemblée en l'église St Laurent de Barjac.


Selon la tradition, le Maire, invité, a remis la clé, propriété communale à Nicolas Brouwet en lui disant "le lieu est à nous, voici la clé pour être chez vous"

Tout un symbole. La clé est à la fois ouverture et fermeture et qui la détient a le pouvoir, du moins dans la demeure spirituelle. Elle ouvre le paradis comme elle ferme les coeurs ou le coffre-fort! ( il nous en faudrait bien un pour restaurer toit et clocher!) Elles figurent dans les armoiries papales d'Avignon, l'une d'or ,l'autre d'argent. Le dieu romain Janus au double visage était aussi guide des âmes et ouvrait les portes des solstices..

Les pères Jean Bosco Randriamalala , le diacre Aude, et le cure Jean Luc Gibelin ont entouré Nicolas 
Brouwet de mille attentions




L'église mise en beauté par les fidèles a retenti des musiques fraîches de l'harmonie "les Enfants de Barjac". Prières, citations choisies de la Genèse et des Evangiles, chants et prières, Communion à base de produits locaux n'ont pas manqué de souligner les nécessités de renouveau. L'évêque a mis l'accent sur les devoirs des chrétiens aux côtés d'autres pour sauver la création, bien mutilée chaque jour en rappelant comme le fait incessamment le Pape François. Il a insisté aussi  sur l'humilité (ceux qui sont près de l'humus de la terre), l'égalité homme femme ( ich/icha) et le devoir d'ouverture à l'autre tel qu'il est. 
La cérémonie s'est poursuivie par une collation au château que l'évêque a visité en le trouvant superbement aménagé pour plaisirs  culturels et festifs. 
En remerciement de l'hospitalité un livre d'art, illustré par les somptueuses et parfois tragiques photos de Yann Arthus Bertrand dont les textes sont du Pape François "Laudato si" sur la sauvegarde de la maison commune, m'a été offert qui après lecture pourra être emprunté à la bibliothèque JP Chabrol. 



J'ai eu une pensée pour mon grand père Edouard Ferdinand qui fut longtemps sacristain  dans cette église Il mourut en 1917 et fut enterré en fosse commune. Mon père Urbain (!) Emile , sonneur de cloches virtuose n'avait que 13 ans et dut descendre à la mine. Il devint syndicaliste et adhéra au parti communiste Français. le partage, la maison commune, l'humilité, les autres ..c'est si loin que ça des valeurs du christianisme ? Ma grand mère Marie née Guérin vécut dans une grande pauvreté mais entretint longtemps l'église .Elle mourut un mois avant ma naissance. La repousse est un peu de travers!
 

Commentaires

Anonyme a dit…
"le lieu est à nous, voici la clé pour être chez vous"
Puissions-nous employer cette belle formule d'accueil au niveau de toutes les maisons de ce monde et de tout les pays !!!!
"Les hommes sont faits pour s'entendre, pour se comprendre, pour s'aimer "écrivait Eluard