Adieu citoyenne Jeanine Rigal



 De sa coquette maison rue Olivier  de Serres il y a quoi à la maison de retraite,  100 mètres? Elle a fini par les franchir, elle allait vers ses cent ans.

Longtemps je l'ai vue, discrète mais très attentive seul public des conseils municipaux, posant délicatement quelque demande de précision. Le lendemain, un  bouquet de fleurs parvenait à l'accueil, comme pour remercier ou encourager.  

Je passais  devant son balcon sans bien souvent m'arrêter, mais connaissant mon auto elle saluait de sa main et d'un beau sourire. Une belle personne qui dans une grande sérénité vivait la solitude dans laquelle le handicap et le décès de son époux l'avaient contrainte.

 Pour son centième anniversaire,  Aline mon adjointe, mon petit fils de quatre ans, Raphaël, et moi sommes allés la voir. 

A peine entré elle me reconnut, me dit son estime et la qualité des services dont elle bénéficiait à St Laurent. Sa lassitude aussi. Sa lucidité sans faille tranchait avec la défaillance de son corps. 

Le lendemain, elle s'est abandonnée à la mort, qui avait peut être le visage d'un beau jeune premier impatient... 

 




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