Ne pas se laisser abattre




 

A la suite des déclarations dans l'édition de ce jour de M. Martinez, directeur de Saveurs des Cévennes qui, à propos de l'abattoir, prend à partie la commune de Barjac, "chantre de la production locale et des filières courtes", il nous importe de préciser certaines choses. 

1) Quand une entreprise est en difficulté, c'est aussi qu'elle n'a pas su conjuguer la démarche commerciale, la qualité et le prix. Celle-ci a considéré le restaurant scolaire de Barjac comme une rente de situation. Au reste, notre cantine est bien en circuit court et en bio, nous favorisons les paysans et les producteurs de notre territoire. Le circuit court ,c'est aussi en plus des kilomètres en moins, des intermédiaires contournés.
2) Depuis 20 ans, j'ai proposé en vain que cet abattoir, surdimensionné quant aux besoins, ne soit pas sous l'égide de la seule ville d'Alès mais sous celle d'un territoire plus vaste, tel le Pays des Cévennes. Pourquoi cette opiniâtreté à  faire supporter le déficit  aux seule alesiens? Il y aurait quelque convoitise immobiliaire au sujet de ce bel et vaste emplacement que je ne serais pas surpris..
3) Cet abattoir souffre d'une politique européenne et française défavorable aux élevages : si nos troupeaux ne sont plus que des zombies, c'est à cause des accords de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, le Mercosur, le Canada. Du fait de cette politique, il n'arrive pas assez de bêtes dans cet abattoir.
4) Enfin, nous menons depuis 5 ans une bataille pour que soit rétablie l'indemnité compensatoire de handicaps naturels pour la sécheresse en faveur de nos éleveurs. Dans cette bataille, M. Martinez reste bien silencieux et se trompe de cible.

Bien cordialement,

M. Edouard CHAULET,
Maire de Barjac
Chevalier du mérite agricole, aussi.

Commentaires

Anonyme a dit…
Je l’ai bien lu cet article et j’apprécie la réponse de Barjac. Avant de s’exprimer sur un sujet, bien peu l’étudient à fond. Que d’inepties !
Anonyme a dit…
Édouard, merci pour ta réponse juste.
Nous disons la même chose ici à Alès depuis 20 ans concernant les causes du péril que vit cet abattoir. Que Roustan et Rivenq s'obstinent à conserver ce périmètre Territorial que tout laissait à penser qu'il n'était pas pertinent, nous laisse penser que quand on veut abattre son abattoir...