Adieu Alain. Un noble de la politique.
La rue Yvette Mazelier résonne encore de sa voix où il tente l'impossible malgré une sonorisation déficiente pour convaincre du bien fondé de cette rue ,de ce centre technique Didier Sonzogni et de ce rond-point .
Je tiens à apporter les condoléances de tout le conseil municipal à Marielle , à Julien, à Nadia ,Raoul et Marceau, à toute leur parenté.
Mes chers amis , mes chers camarades, chers concitoyens.
Alain n'est plus : sa petite auto, sa cane ,ses cheveux ébouriffés et sa voix ferme ne sont plus que dans le paysage du souvenir.
Mes chers amis , mes chers camarades, chers concitoyens.
Alain n'est plus : sa petite auto, sa cane ,ses cheveux ébouriffés et sa voix ferme ne sont plus que dans le paysage du souvenir.
Jusqu'au bout et malgré ses difficultés physiques il aura tenu une grande place dans la vie barjacoise et fait vivre des valeurs auxquelles il n'a jamais dérogé sa vie durant
Je n'ai connu que la dernière partie de sa vie . Je sais qu'il en a passé un bout aux États-Unis (d'après son poulpe , un polar consacré à la mafia de la secte Moon) mais sa vie exprime, je crois, ce qu'il avait été avant car "on n'est jamais un autre" c'est-à-dire une jeunesse ardente , combative , tumultueuse, aspirant à l'idéal de justice et d'égalité, un idéal du Nous avec une majuscule et si peu du "moi.".. un engagement pour tous dans la lutte pour une autre société que celle du fric. Il ne s'est jamais trahi et l'âge lui a donné une active et utile sagesse
Je l'ai connu à partir d'un événement culturel "les Barjaqueries ". C'était un festival du polar qu'il avait organisé de main de maître en chef de bande d'une kyrielle d'auteur , ses amis talentueux.
C'est tout naturellement qu'il a enrichi notre équipe municipale. Il a pu aller dans des actions concrètes exprimant tout ce qu'il était et voulait .Peu à peu il a fait autorité et su étendre son champ d'intervention à de nombreux domaines , tout en faisant équipe: à la bibliothèque , au salon du livre, au cinéma avec le fameux repas des hivernales en bon professeur de gastronomie qu'il avait été chez Vatel, à chant libre , à Bar -jazz et à Guitare en Cévennes, à la rédaction avec Stéphanie de la revue municipale, sans oublier son action dans Terre de Lien à la Grange des Prés.
Il était assidu aux réunions des commissions et aux conseils municipaux . Il y allait de sa verve et de sa précieuse expérience politique , toujours avec fraternité .
Il a donné sa mesure et cette chance là , je pense , l'a rempli de bonheur et fait surmonter ses difficultés. Il ne voulait rien lâcher n'étant pas du genre démissionnaire. Le danger d'une extrême droite s'introduisant dans les conseils municipaux et désignant la culture et les "étrangers" comme cibles le motivait pour repartir au combat politique prochainement. Il ne pouvait convenir de sa fatigue tant qu'il était dans l'élan, l'oubli de soi ,la solidarité et l'idée que "la lutte c'est la vie."
L'histoire lui avait appris que face à la culture , à l'éducation populaire qui toujours ouvrent le cœur et l'esprit , certains sortent le revolver , les abrutissements, les moqueries et les haines.


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