Barjac-Bagnols et le Pont de Tharaux
Afin de ne pas laisser les « grailles » abuser les honnêtes gens voici des éléments d’appréciations...
Axe Barjac-Bagnols : la suite….
Sauf pour les corbeaux dont les envolées permettent aisément tous les déplacements et dérapages, la route de Barjac à Bagnols est bien difficile.. il n’en empêche moins pas que le Conseil Général afin de permettre un passage de proximité a enrobé une voirie communale passant au pied de l’auberge de Bernas pour un montant de 130 000 euros et en urgence.
Pour le gros des travaux il a fallu une mobilisation financière brutale de 1 800 000 euros, des appels d’offres respectueux des lois et des délais. Et des imprévus assez énormes à surmonter, un an pour tout cela c’est peu, et l’on ne peut que remercier la réactivité du Conseil Général.
RD 980 MONCLUS
EBOULEMENT AU PR 1,900
TERRASSEMENT DE LA FALAISE ROCHEUSE
RECONSTRUCTION D'UN MUR DE SOUTENEMENT
RETABLISSEMENT DE LA ROUTE
Situation :
Le chantier de reconstruction de la route départementale RD 980 est situé sur la commune de Montclus au hameau de Bernas plus précisément, itinéraire de liaison
entre les villes de Bagnols et Barjac.
3 000 véhicules empruntent quotidiennement cet axe.
En termes géologiques, la falaise à aménager est située dans les calcaires à Rudistes du Barrémien à faciès Urgonien, massif faillé, diaclasé et karstique de l’ère secondaire du crétacé inférieur (110 M d’années).
A noter que ce massif a subi de très fortes compressions au lutétien lors de la sortie des alpes à l’ère tertiaire, contre le massif central.
Problématique et enjeux :
Le 23 décembre 2009 à 22 H, après un épisode pluvieux et une période froide, un éboulement de 3000 m3 a sectionné la RD, emportant le mur de soutènement la supportant sur 80 m environ.
Conséquence, l’itinéraire principal Barjac-Bagnols est coupé. Une déviation est mise en place pour la desserte locale (VL), les PL amenés à contourner par RD 901. La sécurisation du site est rapidement devenue une priorité et les entreprises ont procédé à des purges afin de réaliser des sondages plus précis et dimensionner le
mur de soutènement à reconstruire. Etudes confiées au bureau d’études Hydrogéotechnique Sud/Est.
Objet du rapport :
- préciser le contexte géologique, géotechnique et hydrogéologique général au droit du projet,
- préciser la nature et la compacité des sols au droit du projet,
- présenter les principes généraux de réalisation des terrassements pour élargissement amont,
- -vérifier la faisabilité des solutions de fondations et de confortement et d’en proposer le pré-dimensionnement,
- définir les sujétions d’exécution.
Le programme de travaux :
Travaux préliminaires de sécurisation de la falaise suite à une expertise du CETE
Des travaux de sécurisation de la falaise ont été réalisés par l’Entreprise EGM/TNC
Objectifs : purger les éléments instables présents sur la falaise et mise en place d’un grillage en crête de talus pour contenir les cailloux pouvant tomber sur la voie.
Terrassement et reconstruction du mur
Le choix de la maîtrise d’ouvrage s’est porté sur la reconstruction d’un mur de soutènement mais aussi sur l’élargissement de la voie de 1.20m pour assurer le croisement en sécurité des poids lourds, profitant ainsi de la fermeture de la voie.
Un appel d’offre ouvert a été lancé au printemps et le groupement d’entreprises MARRON/ROUMEAS/EGM-TNC fut retenu pour un montant de 1 225 565 € TTC.
Les travaux ont démarré le 6 juillet 2010 pour un délai de 3 mois
Principales prestations initiales
- Aménagement des pistes d'accès et des plateformes de travail
- Déblais rocheux sur falaise : 18 000 m3
- Béton pour construction mur de soutènement : 3000 m3
- Parement en maçonnerie de pierres : 800 m2
Les difficultés imprévues en cours de travaux :
Les terrassements
Lors des terrassements de la falaise rocheuse à l’aide d’explosifs (nitrates fioul essentiellement), la réalisation des profils en travers théoriques s’est avérée impossible pour assurer la sécurité des travailleurs mais aussi dans le temps vis-à- vis des automobilistes amenés à circuler en contrebas.
En effet, la roche rencontrée, constituée de calcaire de type urgonien à rudistes d’une apparence massive mais fracturée, a réagi de manière aléatoire sous l’effet des tirs de mines. Les parties horizontales (bermes intermédiaires) ont été élargies et le volume de terrassement doublé.
D’autre part, afin d’assurer une protection durable et de prévenir les chûtes de blocs, les solutions de cloutages des dalles verticales ainsi que la pose de filets ou grillages ont été retenues.
Le mur de soutènement
Le massif urgonien sain sensé recevoir le mur n’a pas été rencontré aux côtes prévues. Un massif en béton cyclopéen est construit en substitution
la hauteur de 12 m initiale est portée à 20 m au point le plus défavorable.
Prestations liées à l’avenant
- Barrière grillagée hauteur 1m = 10m
- Grillage plaqué ancré : 220 m2
- Grillage pendu : 1000 m2
- Filet plaqué : 75 m2
- Ancrages passifs DN 32 : 70 ml
Le délai supplémentaire nécessaire à la réalisation des travaux complémentaires est de 3 mois hors intempéries, décalant ainsi la réouverture de la route en Janvier 2011.
Les services du Conseil Général mobilisés sur l’opération: Direction Générale adjointe des Infrastructures et du Foncier (DGaDIF)
Unité Territoriale (UT) de Bagnols sur Cèze
Service Travaux Nord (STN) de la Direction de la Modernisation et de développement du réseau (DMD)
Des travaux pour le Pont de Tharaux.
L’engagement de travaux pour le pont de Tharaux est imminent. Des choix ont du être opérés en tenant compte de la réalité du trafic, de la nécessité de réduire son interruption et bien entendu de ménager les finances sollicitées par ailleurs ( Montclus : 1,8 million, Méjannes le clap traversée d’agglomération : 1,5 million, Rivières traversée d’agglomération :1 million, Barjac, traversée d’agglomération : 900 000 euros, Rochegude, réaménagement du pont 150 000 euros…)
Le pont de Tharaux permettant à la route départementale 979 de franchir la Cèze au PR12+800 (réseau de niveau 2), est le seul ouvrage non submersible du canton de Barjac. Il comprend 3 travées de type bow-string en béton armé de longueur 30,50 m et, en rive droite, une voûte d’accès en maçonnerie d’ouverture 11,30 m. La longueur totale de l’ouvrage est de 137,50 m. La largeur utile entre garde-corps est de 4,40 m et la largeur roulable de 3 m.
Cet ouvrage a fait l'objet d'une inspection détaillée en 2001 suivie d'investigations complémentaires (analyse des bétons de structure, sondages, carottages, …) réalisées en 2002 et 2004.
Ces différentes études ont mis en évidence que l'ouvrage, construit entre 1923 et 1925, est dans un état moyen. Il souffre d'un important défaut d'étanchéité et la structure présente des éclats de béton, des armatures corrodées, ainsi que des fissures de flexion longitudinale sur les tirants et en intrados. D'autre part, des fissurations importantes sont apparues sur la culée C0 après la crue de septembre 2002. Enfin, l'ouvrage annexe en maçonnerie souffre d'un défaut d'étanchéité et présente quelques désordres tels que disjointoiement, éclatements de pierres, absence de barbacanes.
L'inspection détaillée périodique réalisée en 2007 a confirmé ce diagnostic et mis en évidence une aggravation des désordres constatés et la nécessité d'entreprendre des travaux de réparation avant que ne soit engagée la pérennité de l'ouvrage.
Le projet de réparation établi en 2005 préconise donc la réalisation des travaux suivants :
- Dévégétalisation de l'ouvrage et de ses abords.
- Démolition de la chaussée et des trottoirs, décaissement de la rampe d'accès rive gauche.
-Démontage puis remontage des parapets rive gauche.
- Réparation de la culée C0 par création d'un système de drainage, injection du sol de fondation et mise en œuvre de tirants d'enserrement.
- Purge des bétons, passivation des aciers et ragréage des sections de béton altérées en partie supérieure de l'ouvrage et en sous-face du tablier.
- Décapage et mise en peinture des appareils d'appuis.
- Réalisation d'une étanchéité générale sur l'ouvrage et sur l'ouvrage annexe en maçonnerie avec réfection du système d'évacuation des eaux du tablier.
- Création de trottoirs en asphalte et pose de potelets métalliques sur ces trottoirs.
- Mise en œuvre de l'enrobé.
- Création de joints de chaussée et de trottoir sur les piles et les culées.
- Réparations des parties maçonnées par déjointoiement et rejointoiement des zones concernées, création de barbacanes au niveau des travées d'accès, reconstitution des pierres éclatées.
- Reconstitution des éléments manquants de parapets.
- Traitement du ravinement en rive droite côté amont.
Ces travaux ont été estimés à un peu moins d'un million d'euros TTC (valeur avril 2005). En tenant compte de l’actualisation des prix et des dégradations supplémentaires subies par l’ouvrage, il convient de majorer ce coût d’environ 25%. Les travaux de réparation peuvent donc être estimés à 1,2 M€. Il est important de noter que dans le cadre de la réparation de l’ouvrage, la chaussée actuellement située au niveau des trottoirs et donc de ce fait, légèrement élargie, sera ramenée à son niveau initial et donc à sa largeur « officielle » de 3 mètres. Dans le cas où l’ouvrage serait simplement réparé, une réflexion sur l’aménagement des accès et l’amélioration des zones de stockage des véhicules pourrait être menée.
La structure de l’ouvrage (de type bow-string) ne permet pas d’élargir simplement le tablier pour parvenir à un profil en travers comprenant 2 voies de circulation de 3m de large, conformes au schéma départemental routier. Une reconstruction complète de l’ouvrage peut être estimée, en première approche, à 3 M€ (avec récupération des appuis de l’ouvrage et démolition de l’ouvrage existant) et 4,5 M€ si l'on reconstruit l'ouvrage en amont ou en aval du pont existant et qu'on démolit ensuite celui-ci. La construction d’un second ouvrage en voie unique à côté de l’ouvrage actuel pourrait être estimée à 1,5 M€ (auxquels il faudrait ajouter la réparation de l’ouvrage existant).
L’analyse multicritères suivante peut donc être menée.
Solutions envisagées | Réparation de l’ouvrage existant | Reconstruction de l’ouvrage sur les appuis existants | Doublement de l’ouvrage | Construction d’un ouvrage neuf à l’amont ou à l’aval et démolition de l’ouvrage existant |
Coût estimatif | 1,2 M€ | 3 M€ | 1,5 + 1,2 = 2,7 M€ | 4,5 M€ |
Exploitation en phase définitive | 1 voie de 3m (alternat par sens prioritaire) | Conformité au SRD | Conformité au SRD | Conformité au SRD |
Exploitation en phase travaux | Coupure de l’ouvrage à la circulation pendant les travaux de réparation des parties supérieures de l’ouvrage et de réfection de la chaussée et des trottoirs (possibilité de remise en circulation les week-ends et pendant les heures non ouvrées dans certaines phases à examiner) | Coupure de l’ouvrage à la circulation pendant près d’un an | Coupure de l’ouvrage à la circulation pendant quelques mois par intermittence | Pas de coupure de la circulation |
L’unité territoriale indique que l’ouvrage est également utilisé par des cycles et piétons.
Un comptage effectué au mois de mai 2008 par le SES permet d’évaluer le trafic pour les deux sens confondus à 1 100 véhicules par jour en moyenne avec un maximum le vendredi avec 1270 véhicules (débits horaires de pointe 140 véhicules soit 1 véhicule par sens toutes les minutes) et un minimum le dimanche avec 660 véhicules. Dans l'état actuel, la probabilité de se croiser sur le pont reste très faible. D’autre part, les déplacements Barjac / Alès se font essentiellement par la RD187A (et donc le pont submersible situé à l’amont du pont de Tharaux) pour éviter la traversée de Rochegude.
Commentaires
La chose la plus facile au monde est de critiquer. Vu l'importance des travaux, nous tous, nous devrons accepter le temps nécessaire pas seulement pour le faire, mais aussi pour le faire BIEN! Ainsi nous ne comprenons pas cette "opposition", qui pense savoir tout mieux que les professionnels dans leur métier!