BIO Barjac et le conseil général du Gard :persistent et signent

Bordeaux consacre le lancement du Club des Territoires Un Plus Bio

http://www.unplusbio.org/bordeaux-consacre-le-lancement-du-club-des-territoires-un-plus-bio

Sur une grande affiche, les membres fondateurs ont apposé leur signature qui officialise la naissance du Club des Territoires (cliquer pour agrandir). Le conseil régional PACA, la Drôme (premier département bio de France), cinq autres conseils généraux, la ville de Bordeaux, des communes moyennes et rurales ont répondu à l'invitation. En tout, pas moins de 10,3 millions d'habitants sont représentés sur cette photo !

 Sur une grande affiche, les membres fondateurs ont apposé leur signature qui officialise la naissance du Club des Territoires (cliquer pour agrandir). Le conseil régional PACA, la Drôme (premier département bio de France), cinq autres conseils généraux, la ville de Bordeaux, des communes moyennes et rurales ont répondu à l’invitation. En tout, pas moins de 10,3 millions d’habitants sont représentés sur cette photo !

Un Plus Bio en rêvait, le Club des Territoires l’a fait ! Depuis le mardi 26 novembre et pour la première fois en France, des collectivités engagées dans des systèmes alimentaires d’avant-garde sont officiellement réunies pour donner un grand coup de projecteur à la restauration collective bio et de qualité. Une cinquantaine d’élus et de représentants de collectivités rassemblant pas moins de 10,3 millions de citoyens ont fait l’honneur de venir signer à Bordeaux l’acte de naissance officiel du Club des Territoires Un Plus Bio, première pierre d’une aventure pleine de promesses qui va faire avancer le dossier d’une alimentation de qualité au-delà des simples préconisations du Grenelle de l’Environnement.


Des élus de terrain courageux et résolus
La pause déjeuner dans les salons du conseil général de Gironde, hôte du Club pour la journée.
La pause déjeuner dans les salons du conseil général de Gironde, hôte du Club pour la journée.
Reçu dans la salle de l’hémicycle du conseil général de Gironde, membre fondateur et partenaire du rendez-vous par la voix de son vice président Jean-Luc Gleyze, le Club a été porté sur les fonts baptismaux par les 24 collectivités fondatrices dont les élus ont apposé leur signature sur une grande affiche à l’effigie des blasons de leurs territoires engagés. Au-delà de ce moment particulier de joie intense, il faut y voir la ferme résolution d’un réseau d’élus de terrain, volontaristes et honorés d’actions courageuses, prêts à entrer de plain-pied dans le débat national de la nécessaire évolution de la restauration collective vers plus de respect de l’environnement, l’accès aux produits bio pour toutes les générations, le respect des acteurs du champ à l’assiette en passant par les cuisines et l’objectif de faire progresser la qualité et le bio partout sur le territoire.

Pour Arnaud Daguin, la vraie cuisine est celle qui reste connectée à son environnement. "Le génie culinaire doit laisser place à la cuisine de marché."
Pour Arnaud Daguin (à droite de Gilles Pérole, l’élu de Mouans-Sartoux et secrétaire d’Un Plus Bio), la vraie cuisine est celle qui reste connectée à son environnement. « Le génie culinaire doit laisser place à la cuisine de marché. »
La journée riche d’échanges a été ponctuée de plusieurs temps forts. Parmi ceux-là, la signature d’une convention de partenariat avec la société Ecocert venue présenter son nouveau label « En cuisine » qui distingue l’approche bio des restaurants collectifs (lire ici). A sa suite, l’association interprofessionnelle Arbio a mis en avant son propre label régional « Territoire bio-engagé » qui distingue les territoires d’Aquitaine et Midi-Pyrénées où plus de 6% de la surface agricole est occupée par des cultures bio tandis que 20% au moins des denrées servies en restauration sont également garanties sans pesticides ni engrais de synthèse. L’après-midi, un débat ouvert a permis à Arnaud Daguin, chef cuisinier et agitateur d’idées, de remettre le couvert sur une notion qui lui est chère: le retour à une cuisine de marché pour tous les chefs cuisiniers encore trop rangés dans des habitudes de techniciens ainsi qu’à une production bio mais pas seulement, une agriculture de territoire ancrée dans une dynamique respectueuse des hommes et de la terre. Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux et secrétaire d’Un Plus Bio, a rappelé que le Club rassemble d’ores et déjà 10,3 millions d’habitants, soit 15 % de la population. Pour lui les enjeux sur lesquels il faudra plancher sont simples : simplification du code des marchés publics, préservation des espaces agricoles, lutte contre le gaspillage alimentaire : « La restauration scolaire c’est un milliard de repas par an. Actuellement, 150 000 tonnes de restes alimentaires partent chaque année à la poubelle. Si on se donne l’envie et la volonté, on peut passer à un milliard de repas 100% bio à coûts constants ». La preuve ? L’exemple de sa commune où les enfants sont devenus des ambassadeurs du manger mieux et du 100% bio.
Le bio, oui, mais pas que d’ans l’assiette
Chaque collectivité a pris soin de présenter ses actions pour plus de bio dans les assiettes. La ville de Pessac affiche déjà 23% de produits bio, la commune gardoise de Barjac est à 100%, la ville de Bègles tourne à 60%, Bordeaux est à 27,33%, etc.
 "Un moment de civilisation", voilà ce que doit être un repas pris en restauration scolaire selon Edouard Chaulet, maire de Barjac dans le Gard (au centre).
 « Un moment de civilisation », voilà ce que doit être un repas pris en restauration scolaire selon Edouard Chaulet, conseiller général du Gard (au centre).
Pour la plupart, les territoires du Club Un Plus Bio sont engagés depuis plusieurs années dans des schémas alimentaires de qualité. Ils ont su trouver les stratégies locales pour parvenir à des objectifs qui relient les questions de santé publique, d’économie réelle et de respect de l’environnement. En leur donnant une voix officiellement, propre à porter des valeurs le plus haut possible, le Club entend bien peser nationalement… Comme le rappelle Edouard Chaulet, le conseiller général qui représente le Gard, un département en pointe sur le bio et en avance sur la restauration collective, « la restauration collective est susceptible de faire virer de bord l’agriculture française ». Car derrière nos vieilles « cantines » se nouent des enjeux de société bien plus forts qu’on l’imagine.

Commentaires

Anonyme a dit…
Preuve sine qua non que les révolutions vitales viennent des petits élus courageux, d'un tout particulièrement qui avant les autres, à Barjac, et selon ses termes, a osé tirer du "bio côté".
Le gouvernement d'en haut pense au fric avant de penser à la santé !