BARJAC HIVER 1956





Comment oublier ce 24 février 1956 et les 1,2 m de neige et les -20 degrés qui firent geler les oliviers?
 J'étais malade depuis des semaines d'une primo infection tuberculeuse Mes parents qui partageaient leur chambre avec mon frère et moi avaient installé mon lit dans le séjour La cheminée ronflait nuit et jour d'un bois généreux coupé à la hache dans le maquis à qui mon père prêtait des vertus de santé autant que de liberté. Les moineaux , lardés, mijotaient dans une terrine enfouie dans les cendres. Les fruits de ciel et les fioles de vin de la Blaquière s'ajoutaient à mes médicaments et me consolaient des piqûres douloureuses qui crevaient le cœur de mon père autant que mes fesses résignées plusieurs fois par jour
Ce 24 février, l'ambulance des mines m'emporta au préventorium d'Ussel ,en Ardèche . Je devais être séparé des miens, de mon école , de mes rues et de mes bois pour 9 mois . J'ai passé la journée dans un grand dortoir, seul , à regarder, pour la première fois sans bonheur,cet ensevelissement silencieux de tout le pays...


Commentaires

Anonyme a dit…
Hallucinant !
Comment la population était-elle ravitaillée ?
Qui était maire à l'époque ?
Combien de temps la neige a-t-elle tenu ?
Jean Cabane a dit…
Lointain souvenir joliment raconté qui rafraichi un peu les 35 ° que nous réserve un ciel jamais troublé par le moindre flocon neigeux !!!
Anonyme a dit…
A oué quand même.