Les contemporains parallèles, samedi 7 février, vernissage
Barjac, le 7 février 2015
Les Contemporains parallèles,
"Peindre en direct été 2014"
Vernissage
On dit que des parallèles sont des droites
qui se croisent à l’infini. Et bien voilà 2 ans qu’elles se rencontrent aux
lieux de notre département où se sont déroulés des festivals Jumas, Villeneuve
les Avignon…Barjac. Cela s’est réalisé grâce à des personnes, Mathieu LAURENT,
directeur de la Culture au Conseil Général, fils du peintre nîmois et Cathy
VILLE-CHAULET, trésorière du Festival « chansons de parole » qui sut
plaider notre affaire.
C’est grâce aussi à une politique
volontariste du département, qui n’a rien cédé des derniers consacrés à la
culture.
La culture, Goebbels disait qu’il
« sortait son révolver » dès qu’il en entendait parler. Avec le
progrès d’autres sortent la kalachnikov… Artistes votre liberté devrait vous
valoir une « prime de risque ». À droite dans notre assemblée il est
question de supprimer cette dépense pour se replier sur disent-ils « l’essentiel »,
Culture « variable d’ajustement », ça va quand les temps ne sont pas
à l’austérité.
Mais qu’est-ce que l’essentiel, le
principal ? Ici, sans le festival, le cinéma, les expositions, etc… point
de nouveaux venus, point de tourisme, point de commerces diversifiés. Que c’est
à courte vue, une telle politique ! Oui l’inculture a un coût terrible. Elle donne des brutes,
tue l’imaginaire et l’esprit de création, englue la liberté et entrave la
démocratie… Le Prince, le Mécène aujourd’hui c’est la collectivité elle-même. Sans
elle les artistes ont beau danser d’espoir, ils meurent dans le froid de
l’austérité et du mépris comme des moineaux en hiver.
Je suis fier des aides apportées par le
département, que je remercie.
Nous avions en 1989 lancé à Barjac une
opération similaire « Droit de cité » pour les artistes. Avec l’aide
de Dominique LONCHAMPT nous avions hébergé 10 sculpteurs. Il nous reste leurs
témoignages sur nos places. Ils ont fait la preuve en plein soleil et en pleine
ruralité qu’un artiste est un travailleur.
Aujourd’hui nous sont présentées, dans un
grand espace les peintures de plein air et d’été, inspirées par la musique, la
poésie, le patrimoine, les rencontres… Elles relient « relégare » qui
veut dire « religion » c’est du spirituel, non ? Elles sont nées
sous nos yeux, attestant que l’artiste est un travailleur, une cigale
nécessaire…J’ai revu avec attention les toiles d’ici, du festival. Oh ! Mes
bonheurs d’été exposés comme des fleurs séchées dans la lumière lucide de
l’hiver !
Elles concentrent des réalités: des
platanes, des rues, de gens portant les visages muets de grands disparus :
Ferrat, Brel, Brassens, Ferré. Elles disent l’enfance et la vie des artistes
qui se révèlent à travers elles comme mon ami Alain DUPERAY avec ses bars
chantants, ses rues mouillées, les longues jambes des femmes quand le vin fait" voir plus beau"… Elles rappellent, les impressions arrêtées de
ces notes qui meurent comme des étincelles dans la nuit bleue des profondeurs enfuies des ’étés.
Édouard
CHAULET,
Maire
de BARJAC, Conseiller Général du Gard
Commentaires
Ce dur désir de durer dont parlait Eluard.
Douleur et douceur des souvenirs d'été, de tous ces étés si vite passés et envolés .......
La poésie nostalgique de vos propos prend aux tripes monsieur le maire.