Tourisme interrégional
Quelques professionnels et responsables d'office de tourisme étaient conviés par des candidats socialistes aux élections régionales prochaines sur le thème du tourisme au château de Barjac Parmi les personnalités, Olivier Martin, Pt de la com com de " De Cèze Cévennes", Laurent Hughetto, vice Pt de l'assemblée départementale de l'Ardèche ,chargé du tourisme, Damien Alary ,Pt de la région Languedoc Roussillon, Carole Delga, ancienne ministre, tête de liste pour la nouvelle région , Cathy Chaulet-Ville ,vice Pte de l'assemblée départementale du Gard et Denis Bouad son Pt, Fabrice Verdier, Député, Jean Denat, premier secrétaire du PS, Maire de Vauvert, Elsa David, chargée de l'office de tourisme à la mairie de St Privat
Barjac, le 8 octobre
2015
Bienvenue,
Madame la Ministre, Carole DELGA,
Monsieur le Président de Conseil Régional, Damien ALARY,
Monsieur le Président du conseil Départemental, Denis BOUAD,
Monsieur Le Député, Fabrice VERDIER,
Monsieur le Président de la Communauté de Communes, Olivier MARTIN,
Mesdames, Messieurs, les Professionnels,
Barjac, pays d’accueil, (dans quelques jours nous aurons même la
caravane syrienne !) fier de contribuer au débat démocratique axé sur le
tourisme, puisque tout semble indiquer que c’est ce pour quoi nous sommes les
mieux placés. Comme quoi le bord peut devenir central !
Permettez à un Elu de vieille date, cousin germain en politique, de
vous dire en gros quelques idées à ce sujet pour lequel je ne suis qu’un
modeste praticien sans tous les outils entre ses mains.
Il n’y a pas de tourisme
sans une politique sociale.
En 1945 le thermalisme est renfloué avec la sécurité sociale. La
grande avancée 1936 avec la conquête des congés payés, les 40 heures, a lancé
le tourisme. Plus tard en 1945 la sécurité sociale booste le thermalisme, après 1981, la retraite à 60 ans, la 5éme semaine de
congés, puis les 35 heures ont relancé le tourisme populaire, aujourd’hui à la
dimension européenne. Le « temps de vivre » ne va pas sans un pouvoir
d’achat sans lequel il n’y a pas de vacances. La précarité, les salaires, la
course folle à la moins disance sociale et environnementale sont contre productifs.
Le tourisme qui était secondaire chez nous quand il y avait des emplois agricoles et industriels, au
point que certains slogans fleurissaient du type « touristes dehors »
de la part d’amateurs de tranquillité et de confinement ! Aujourd’hui et en
bien des endroits, le tourisme est devenu l’activité principale. L’offre
se multiplie mais le potentiel ne suit pas assez vite.
La concurrence s’exacerbe. L’argent public est mis à contribution pour
soutenir l’activité, des subventions aux gîtes, aux animations nécessaires, en
passant par la mise en valeur du patrimoine. Chaque pays espère que l’autre va
accorder le temps de voyages, de visiter, connaître, se défendre mais serre la
ceinture de ses salariés. Qui va relancer ?
Une autre de mes idées bien ancrée, valable pour le pays rural
surtout : il n’y a pas de tourisme dans
le désert. Il faut une vie permanente qui crée des infrastructures
proportionnées : eau, électricité, téléphone, internet, égouts - et j’insiste - dispositif efficace pour les
déchets ménagers et autres… Il faut des routes, du secours à la personne… ce n’est
pas qu’aux gens d’ici à payer tout ça
Les paysages, ce sont les paysans et la gastronomie. L’agriculture est
la clef de voute de la ruralité et il faut guérir la leucémie paysanne. Mais
aussi d’autres activités : PME, artisanat, bref, tout ce qui fait le
« bien vivre » à la campagne.
Nous avons la chance de beaux villages, avec du patrimoine à soigner
et des sites qui sont de vrais trésors : canyon de l’Ardèche et Pont
d’Arc, Grotte Chauvet, Cocalière et Salamandre.
Tout cela est tenu en laisse par la RD 979, Nord-Sud, qui va du Puy au
Grau du Roi en passant par Barjac, Uzès, le Pont du Gard, Nîmes et puis la mer…
un axe d’or, comme la pénétrante Est-Ouest 901 qui va de Pont Saint
esprit/Avignon à Mende…
Il ne faut pas détruire les raisons qui amènent les touristes et qui
font d’un beau pays un lieu reposant : la nature, le calme, l’eau,…, mais
aussi le sens de l’accueil et de l’échange.
Au chapelet des trésors à proximité permettez aussi que je puisse
rêver d’y ajouter bientôt la fondation Anselm Kiefer qui serait un des plus
beaux joyaux culturels. Une perle de culture européenne de la dimension du
Kröller-Müller muséum, des fondations Lambert ou Maeght. Jack Lang, mais aussi le Ministre allemand
Neumann avec Frédéric Mitterrand y sont venus. Kiefer est au Louvre. Il expose
cet automne à la bibliothèque nationale et à Beaubourg. Il représente au dela
de l’intérêt culturel un énorme gain, le plus grand du Sud probablement, en devises…
Du peintre de Chauvet au surpuissant Kiefer il y a le chemin
des humains. La culture, aujourd’hui, est un outil touristique et il faut de « l’élitisme
pour tous ».
En vous demandant pardon de cette trop longue intervention.
Edouard CHAULET
Maire
de BARJAC
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