Jardin des papotages, des papes otages, des pas potages...



Élève aux Beaux-Arts de PARIS, il obtient le Prix National des Arts en 1949. Plus de 1000 œuvres en sculpture et peinture. Il a une éducation chrétienne. En 1940 en captivité il se libère par les œuvres en glaise du camp en Allemagne. Croix de guerre à la Libération, il achète l’Hermitage de Maricamp et y invite ses élèves. Un superbe Christ en bois, inspiré par un arbre mort marque de sa présence la chapelle qu’il a fait rénover au cœur d’une belle nature. Toute matière l’inspire : travailler le bois, la pierre, la glaise, le bronze, le cuivre, la résine… Il se veut respectueux d’elle et il la travaille pour en faire naître femme, animaux, scènes de vie, incarnation de la nuit. La beauté préside mais n’est pas recherchée exclusivement. La souffrance elle-même est magnifiée.
L’amour chrétien, l’amour sensuel sont pétris ensemble, dans la joie de vivre et la conscience de la fragilité de la vie.
L’exposition dans cette maison « Bertrand » est issue d’un transport récent. D’autres œuvres monumentales, plus de 2 tonnes seront amenées prochainement à Barjac : « Descente de croix », « Baigneuse » « Couple enlacé ». Les voûtes donnant sur le jardin dit « des papotages » par les « Enchantés » ont été sablées par John PAGÈS, les éclairages par ELEC OLLIER. Elles offrent un écrin rustique qui contraste avec le poli des statues.
Au-dessus, les salles seront destinées à l’Art et à des logements meublés. Elles feront écho aux expositions devenues fameuses des salles du château. Sa proximité avec le monument aux morts prend du sens avec l’hospitalité proposée à l’art.
« L’art est la seule chose qui résiste à la mort » disait André MALRAUX. Anselm KIEFER reprend en disant « l’art survivra à vos ruines ». En effet, par son travail l’artiste fait acte de résistance, à l’oubli, à la mort en se logeant dans la matière et dans le cœur de ses semblables. Aujourd’hui Pierre BRUN renait, son éternité commence. Pour nous élus, donner à voir c’est aider chacun à prendre conscience de la grandeur qu’il ignore en lui, c’est aider à donner une petite patrie aux artistes comme nous l’avions fait en 1992 avec Dominique LONGCHAMP et 10 œuvres « Droit de cité », c’est faire plus doux, plus beau notre village, plus haut pour que les boutiques et les âmes y trouvent leur compte

Remerciements à D. LONGCHAMP, C. MURGALET, les employés municipaux dirigés par Vincent.
Marc, Yolande, Valérie, Jean-Marc, Catherine




Edouard CHAULET,
Le 18 juillet 2019.

Commentaires

Françoise gerlache a dit…
Jardin de tous les possibles..... pour une belle exposition et celles à venir....