Voeux 2020
















Honorer Martine Maraza et les métier du lien humain  "auxiliaire de vie"
Honorer les spélélogues , inventeurs de la merveilleuse grotte de Barjac au travers de Guido Goossens
Alain Raybaud, élu municipal en charge de la bibliothèque , la députée de la 4e circonscription, Mme Annie Chapelier, le Vice -président de la région Occitanie, Jean Luc Gibelin.

Barjac, le 11 janvier 2020

Cérémonie des Vœux


Madame la Députée,
Monsieur le Président de la Communauté de Communes de Cèze-Cévennes,
Monsieur le Maire de Saint Privat de Champclos, de Labastide de Virac, Méjannes représentant la Communauté de Communes,
Monsieur le Chef de Gendarmerie, des Sapeurs-Pompiers,
Madame la Présidente de l’Harmonie « les Enfants de Barjac »,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Cette cérémonie des vœux est une instance majeure de la vie commune de notre village : citoyenne, fraternelle et festive, parfois tragique, comme après les attentats de «Charlie hebdo ». Elle marque bien le début de l’année, d’autant que j’ai plein de choses à vous dire. Trop ! Tout ne sera pas passé en revue, tranquillisez-vous, mais il faut ce qu’il faut. D’abord les vantardises, puis les problèmes et les inquiétudes. L’ensemble vous indique notre visée, nos idées profondes.

Nous avons exécuté 922 520 € d’investissements, et tout n’est pas payé au 31 décembre :

    Les réaménagements Route de Bagnols et sortie vers Bessas : 853 864 € dont 254 250 € pour l’eau potable et 54 250 € pour les égouts avec 3 000 € de plantations et 200 000 € de subvention du Département.
 
         Le mur de l’Esplanade : 224 000 €. Il ne bougera plus. Si vous voyez 2 petits cyprès qui ont été enlevés, signalez-le !

    Des achats fonciers : une oliveraie pour 15 000 € qui ajoutée à ceux de Canvien nous rendent auto-suffisants, comme dans un monastère ! Et des terrains au Cornier, pour des fruitiers et des arbres ornementaux. D’autres sont en cours d’achat auprès de la famille Raoux.

    L’école publique  a été équipée en numérique pour 6 487 € avec l’aide de 50 % de l’Education Nationale. De plus, une « classe orchestre » fonctionne avec l’aide de l’école de musique de Cèze-Cévennes.

    Le Club de foot a vu sa subvention portée à 5 000 €, compte tenu de ses performances. Des pare-ballons ont été installés : 16 128 €.
               Les chemins et l’élagage des platanes de l’Avenue Chaillot : 75 175 €.

        Des achats pour faciliter le travail du personnel des services techniques : un aspirateur de voirie « Glouton » : 17 545 €, un sécateur électrique, un souffleur…

              L’acquisition de livres pour la bibliothèque : 3 950 € et de la sculpture « la Source » : 3 000 €, de guirlandes : 2 900 € pour les illuminations de Noël installées par nos soins, 6 000 € pour l’exposition sur la grotte, 5 000 € pour des volets en bois au Château.
                Des travaux en forêt pour 7 590 € et l’acquisition de tables de pique-nique : 3 960 €.

De gros projets sont «dans les tuyaux » :

                 - le padel va sortir de terre,
                - la salle de sports à l’école,
               -  la maison « Bertrand » est étudiée. Une belle rambarde a été réalisée par Didier SONZOGNI à qui nous souhaitons un bon rétablissement. Les voûtes sablées et des bancs installés par John PAGES,

              la rue du Bouc attend quelques subventions pour sa réfection. L’Agence de l’eau ne trouve pas assez cher le m3 ! Et donc, nous refuse la subvention. Elle ne veut connaître que des regroupements, du gros, facile pour les grandes sociétés actionnariales.

               l’entrée de Barjac à Plan Long est étudiée, dans le cadre d’une opération «bourg centre » menée avec la Région Occitanie…

Du grain à moudre, comme on dit !

Je me suis demandé si pour un 6ème mandat, ce n’était pas trop lourd pour moi étant donné les projets en vue. Je me trouve en forme avec une équipe expérimentée et étoffée de 3 femmes et 3 hommes nouveaux.

Parmi les nouvelles : 9 naissances. Il faut agrandir la crèche. 11 mariages et malgré 28 décès, une population de 1620 habitants.

21 permis de construire dont 5 constructions neuves. « L’atelier fleuri » et la « ferronnerie Divol » complètent la Zone d’Activités. Il nous reste 1 hectare.

Le cinéma a reçu 9 530 spectateurs pour 339 séances, soit 29 personnes en moyenne. Souvent des rencontres et des débats ont lieu avec les réalisateurs.

Prochainement, « les Hivernales » du 24 au 26 janvier consacreront des films latino-américains, avec soupe le vendredi et repas le samedi.

Des concerts et 2 nouveaux festivals se sont ajoutés à la chanson à texte et au jazz : le festival de tango et « Guitares en Cévennes ».

Des conférences en particulier sur l’agriculture ont été accueillies.

Merci aux associations qui font de Barjac un bourg où l’on peut ne pas s’ennuyer.

J’en termine avec les fanfaronnades en disant que le Tribunal Administratif nous a donné raison dans le litige avec la Com Com à propos du Centre de Loisirs.

            Nos soucis, autant les dire aussi :

              le départ d’un médecin. Un projet de maison médicale est en cours. Pour quels docteurs…

              Les Ordures Ménagères : que d’incivilités dans le tri et le dépôt derrière les murets de pierre ! Peut-être que certains se disent : « les taxes à 15.6 % sont si élevées que je n’ai pas à faire d’efforts » ! Ce n’est pas faux que c’est trop cher ! Sur Barjac, la taxe sur le foncier bâti et la redevance spéciale des commerces représentent plus que l’impôt foncier : bâti et non bâti ! Ça ne va pas. Je le dis à la Com Com d’autant plus que ce n’est pas prêt de se calmer, semble-t-il…


              Au bout des regroupements de Communes, il y a souvent des grands groupes privés qui attendent de gérer nos O.M., l’assainissement, l’eau… Les élus locaux s’empêtrent dans leurs filets et résistent comme ils peuvent. Aéroports, autoroutes, Poste, chemins de fer, téléphone… Tous les biens communs sont privatisés. Derrière, les actionnaires se gavent, et en France plus qu’ailleurs. Merci le banquier !

                Côté paysans, ce n’est pas mieux : 85 en 1984, 12 aujourd’hui à Barjac. Pour « encourager » l’élevage des 6 troupeaux, l’allocation de compensation pour Handicap National vient d’être supprimée. Bientôt plus de bête pour nettoyer les terres, plus de fumier pour le bio… Certes, à Barjac, l’impôt paysan a été divisé par 2, mais cela ne va pas les sauver. Une autre politique est nécessaire pour sauver nos campagnes. Il faut que leurs produits payent leur travail.

               Nous avons appris que la Trésorerie qui était partie de Barjac à St Ambroix, file à Alès. Dans combien de temps à Nîmes ?

                Les services publics et les mairies s’éloignent du citoyen, comme les décideurs. L’économie de notre village a du mal. Les commerces souffrent de la saisonnalité et du manque de pouvoir d’achat. Avec 3 mois de saison touristique, l’allocation chômage ne sera plus au rendez-vous car la loi exige désormais 6 mois de cotisations.

                 Et les retraites ? Depuis longtemps des futurs retraités construisaient ou achetaient ici, pour prendre une retraite longue avec un peu de pouvoir d’achat. Que va-t-il en être ? Après 64 ans, il est trop tard pour changer de pays, d’ailleurs si en plus les médecins se font rares. Certes, il y a les pompiers, un service public départemental et communal…

               Notre Conseil Municipal et tout le personnel sont tout entiers aux côtés de ceux qui luttent pour des retraites par répartition, avant une santé compromise. Il y va de l’économie de notre village où il fait bon vivre ses années de repos méritées, mais aussi de toute une civilisation, celle de la solidarité, de la mutualisation et non du « chacun pour soi », avec au passage le rachat des fonds de pension et des assurances rapaces bien représentées dans les grandes instances politiques. En 1945, dans la France détruite, nos parents ont inventé la Sécurité Sociale, la retraite. En ce temps, le personnel politique était vertueux et ne confondait pas le Public et le Privé, le bien commun et sa poche !

              Dans une France avec un Produit Intérieur Brut de 2300 milliards, il ne se pourrait pas mieux partager ? Il ne pourrait pas y avoir moins d’injustices ? Au nom de la concurrence et du libéralisme, où va-t-on nous mener? La mondialisation, ce serait la fin du code du travail : uniquement des CDD, des sous-salaires, des précaires, des semaines interminables et des retraités à la « Saint glinglin », comme en Inde ou à Haïti ?

               Partout, on entend qu’il y a trop de lois protectrices, qu’il faut travailler plus… Les progrès techniques, la productivité vont vite, mais l’aisance qu’ils procurent n’est pas bien partagée. Quand le social prend du retard sur l’économie, la crise s’aggrave et les guerres menacent pour relancer l’accumulation, se tailler des parts de marché... Non content de tirer sur l’Humain, la Nature elle-même est pillée et maltraitée. Les sociétés scient les branches qui les portent. La croissance des biens va de pair avec la baisse des liens, le climat entre les gens se refroidit, si celui de l’atmosphère se réchauffe dangereusement.

                L’argent, l’argent, l’argent, les malades de ça possèdent les ¾ de la planète. Les Ghosn, les Arnault, les Leman Brothers, les Goldman Sachs, Lagardère, Bouygues et compagnie, n’en auront jamais assez…. Pour les ramener à la raison, de tout temps, du travail des enfants de 5 ans, aux congés payés (1936), au SMIC (1968), c’est l’union qui a payé, celle des ouvriers, des salariés, des paysans et petits entrepreneurs, des éduqués, des gilets jaunes et des élus, de ceux qui ne tournent pas leur veste, de ceux qui sont fidèles à leurs origines, de ceux que vous mandatez pour vous défendre, organiser votre quotidien et qui sont dans vos luttes.
 
              Nos remerciements vont au personnel territorial :
    -Administratif, en particulier Cathy,
    -de voirie, souvent à la peine pour assurer les travaux de nettoyage,
    -de la cuisine centrale qui soigne les repas de nos enfants,
    -des écoles et du centre de loisirs,
    -du cinéma et de la bibliothèque.

Pour un Barjac rayonnant, fraternel,

pour du bonheur ici et maintenant,

Vive 2020 !


                                                                                             Edouard CHAULET
                                                                                             Maire de BARJAC
   
                                                                                             Chevalier des Palmes Académiques
                                                                                  Chevalier du Mérite Agricole,
                                                                                                  Chevalier de l’Ordre National du Mérite

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