Un seuil, un pas, une démarcation
Elle délimite le public et l'espace privé, particulier, le citoyen et le quidam. Ses règles échappent aux opinions et les projets fuient les projecteurs.
Si la séparation de l'école et des marchands du temple n'a pas été menée elle permet encore des Nikes, Adidas, Lacoste, Dior pour une ruineuse vanité, uniformement "lookée". Ah ! Le chagrin, dont on survit, de l'enfant qui-n'est-pas-comme-les-autres !
Les différences de classe ne se logent pas seulement dans la tenue. L'école doit soutenir, compenser. apporter ce qui ne se trouve pas dans la famille, la commune... Son langage sera le plus soutenu possible. La relation à l'autre éduque au principe d'égalité et à la démocratie.
L'espace scolaire est un peu un sanctuaire. Comme dans tout lieu sacré y entrer c'est" laisser ses chaussures, ", porter une tenue sans excentricité et respecter des règles dont la ponctualité, la déférence, l'hygiene, l'assiduité ne sont pas les dernières.
Les modes et l'air du temps n'ont pas lieu d'être où se mijote pour dans vingt ans une génération et l'avenir de la France.
Parents, élus aident et relaient ces efforts en ce lieu où ils ne sont plus les maîtres . Plus que de leurs enfants, les parents sont à priori les avocats des enseignants avec qui la confiance doit régner
Ces exigences sont le payement de la gratuité, une valeur sidérante en ces temps financiers. Pas de client-roi chouchouté mais des usagers plaçant l'école au dessus de tout,
, reconnaissants et unis par l'espoir d'un avenir libéré.
Un vœux que tout cela?
E. C.
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