Protection de l'habitat contre les feux de forêt




 



Les constructions nouvelles sont examinées en regard des risques miniers, inondation, retrait et gonflement des argiles, respect des activités agricoles et des espaces naturels, sans compter sur le respect du patrimoine par les architectes des bâtiments de France.

Avec le réchauffement climatique et les tragiques expériences de l'été dernier, l’État par le biais des directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) a "porté à connaissance" les risques de feux de forêts aux mairies. Ce document "scientifique" n'a rien de démocratique et, devant la levée de boucliers de nombreux élus ruraux, la DDTM s'est lancée dans la "pédagogie" voire l'écoute sincère des remarques et problèmes que les élus de terrain n'ont pas manqué d'opposer. 

 Depuis l'affaire des gaz de schiste, les autorités ont compris que ce qui tombe du haut sur les territoires pouvait être retourné à l'envoyeur et la démarche adoptée dans le Gard rencontre un certain succès pouvant permettre de parler de co-élaboration. 

 En présence de notre amical sous-préfet, M. Rampon, du sous-directeur de la DDTM, M. Bouchut, et de Mme Franck, en charge du Porter à Connaissance, de Mme la députée, du Président de l'association des maires du Gard, du Président des Maires ruraux, du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) et de l'association des communes forestières, et d'une cinquantaine d'élus, maires ou adjoints à l'urbanisme, la réunion s'est tenue dans la bien commode salle Jean-Louis Trintignant. 

La DDTM a mis l'accent sur les précautions de base sur lesquelles sa vigilance portera à propos des permis de construire et permis d'aménager : voirie, bornes à incendie, débroussaillement et défrichement... Autant d'équipements dont le coût est déjà dissuasif pour de modestes communes. 

La DDTM a insisté sur la responsabilité des propriétaires qui ont l'obligation de débroussailler jusqu'à 50 mètres de leur habitation avant le printemps, période de nidification et sur celle des Maires qui peuvent être poursuivis pénalement en cas de tragédie qui mettrait en cause leurs manquements. Un débat en responsabilité s'en est suivi entre les parties témoignant d'une volonté commune d'avancer en urbanisation dans le respect et la prudence. 

Les Maires, qui ne craignent rien tant que l'infantilisation, ont évoqué la question de la déforestation sur les pentes abruptes qui risquent d'écouler, la nature des plantations (pins ou autres), les moyens financiers et en personnel pour réaliser les protections exigées, les constructions en bois, la contradiction entre l'obligation de créer du logement social sans avoir les terrains conformes, les opportunités manquées dans l'accueil de jeunes ménages faute d'aides à la rénovation de l'habitat ancien. La qualité des interventions montre que les élus ne sont ni des inconscients ni des enfants, mais que la DDTM n'est pas non plus sourde à leurs voix. Elle a su pacifier et s'est engagée à accompagner.


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